Répa­rer son smart­phone

Je suis assez fier, j’ai donné 18 mois de vie en plus à mon smart­phone.

Je me suis résolu à tenter d’ou­vrir moi-même la bête pour chan­ger le connec­teur de charge. Retour d’ex­pé­rience.

Le maté­riel

Les pièces déta­chées se trouvent assez faci­le­ment sur Amazon, même pour un vieux modèle peu répandu. Les prix n’ont rien à voir avec ceux des ateliers de répa­ra­tion. Le connec­teur de charge je l’ai trouvé à moins de 10 €, avec un mini tour­ne­vis cruci­forme et quelques outils en plas­tique desti­nés à ouvrir le capot.

J’ai ajouté un gros tube de colle smart­phone à 10 € dont la conte­nance me servira pendant des années.

Le seul vrai pré-requis c’est le pisto­let à chaleur. Ma femme avait ça pour ses loisirs créa­tifs mais sinon ça coûte une ving­taine d’eu­ros en boutique. Il parait que ça peut se faire au sèche cheveux mais je ne sais pas si j’ai envie de tenter (moins de puis­sance et moins de direc­ti­vité).

La procé­dure

J’ai suivi deux vidéos, une pour ouvrir le panneau arrière et une pour le rempla­ce­ment de la pièce elle-même. Une recherche sur Youtube avec le modèle de télé­phone et la répa­ra­tion souhai­tée donne plusieurs vidéos même sur des modèles confi­den­tiels.

Le panneau arrière ça semble être assez simi­laire partout : On chauffe pour décol­ler et on ouvre sans forcer pour ne rien casser. La première fois c’est déli­cat. La seconde fois on fait ça vite et sans diffi­cul­tés.

Le rempla­ce­ment de pièce se résume presque à reti­rer des vis et débran­cher des nappes puis tout remettre en place. Le plus diffi­cile c’est réus­sir à rebran­cher les nappes avec mes gros doigts.

Astuce : On m’a conseillé de prendre une photo à chaque étape pour bien m’as­su­rer que je remets tout exac­te­ment au même endroit sans rien oublier. C’est assez rassu­rant. J’ai imprimé la première photo sur un A4 et à ça m’a permis de scot­cher les vis sur le papier une à une, pour ne rien oublier et remettre la bonne vis au bon endroit.

Le recol­lage du panneau arrière n’était pas plus compliqué mais éton­nam­ment je n’ai pas trouvé de vidéo, et du coup j’avais oublié d’ache­ter de la colle pour ça (prenez de la colle adap­tée, qui permet­tra de réou­vrir le panneau la prochaine fois).

Note : Si le smart­phone est étanche avant l’opé­ra­tion, il ne l’est plus après, que ce soit par vous ou par le répa­ra­teur de quar­tier. Si le votre est sous garan­tie, faites le passer en garan­tie auprès du construc­teur et ne l’ou­vrez pas. Eux ont les outils pour retrou­ver l’étan­chéité.

Les aléas

Les erreurs, ça arrive, surtout les premières fois.

La première fois j’ai oublié de reti­rer le tiroir de la carte SIM. La vidéo commençait smart­phone déjà ouvert donc ça devait sembler évident. J’ai donc bête­ment plié le tiroir en voulant chan­ger le connec­teur de charge, et j’ai dû le chan­ger aussi.

La réalité c’est que ce n’est guère mieux dans les ateliers. Ils ont plus d’ex­pé­rience donc font moins d’er­reur mais j’ai déjà eu une fois un retour atelier avec plus de problèmes qu’au départ, une autre fois où ils m’ont grillé le capteur d’em­preinte en chan­geant le connec­teur de charge. Les deux fois je n’ai pas réussi à obte­nir gain de cause sur le « ça fonc­tion­nait quand je vous l’ai donné ». En fait j’ai même vu qu’il me manquait une vis à l’in­té­rieur quand j’ai ouvert le télé­phone la première fois, donc un atelier m’avait même perdu une vis sans rien me dire.

Il y a un risque à toute répa­ra­tion. C’est prin­ci­pa­le­ment de l’inat­ten­tion et un geste qui dérape. Même si les gestes du profes­sion­nel seront plus assu­rés par l’ha­bi­tude, ça arrive à tout le monde.

Pourquoi 18 mois seule­ment

Si je conjugue tout au passé c’est que j’ai de nouveau cassé mon connec­teur de charge la semaine dernière en me prenant les pieds dans le câble bran­ché. Je l’ai changé mais j’ai oublié de reti­rer un cache sur le micro donc j’ai voulu réou­vrir ça le soir à 23h, crevé par l’heure et la jour­née, agacé contre moi-même, et après m’être fâché avec fiston à propos des devoirs.

Bref, je n’au­rais jamais dû faire un travail de préci­sion dans ces condi­tions : J’ai fait une bêtise et cassé un connec­teur sur la carte mère. Il était temps de lui dire adieu mais je ne regrette aucu­ne­ment parce que j’ai gagné 18 mois de plus en osant ouvrir moi-même.

Pourquoi pas un atelier local ?

Vu la diffé­rence de prix entre une répa­ra­tion maison et un atelier, je suis étonné qu’il n’y ai pas plus de répa­ra­tions maison. Un chan­ge­ment d’écran ou de connec­teur chez soi épargne faci­le­ment 30 €. Sur un vieux télé­phone ou un premier prix, le risque se justi­fie tout à fait.

De mon côté je n’avais pas le choix. Les four­nis­seurs offi­ciels des ateliers ne propo­saient plus la pièce alors que j’en trou­vais plein en ligne. C’était ça ou mettre le télé­phone à la benne.

Très person­nel et non géné­ra­li­sable : Ça m’a donné aussi l’oc­ca­sion de mettre en œuvre une solu­tion arti­sa­nale qui a arrêté un cycle de rempla­ce­ment de connec­teur de charge trop fréquent. Mon modèle est visi­ble­ment connu pour avoir une nappe qui finissent par mal tenir. Des vidéos proposent de mettre un peu de pres­sion à l’aide de scotch d’élec­tri­cien, ce que les ateliers se refu­saient à faire. J’ai tenté et ça a eu l’ef­fet recher­ché.


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