Si j’ai retenu quelques choses de ceux qui réussissent, c’est qu’il faut arriver à avancer dans l’ordre, un pas à la fois. Mieux : Il faut sortir les projets le plus tôt possible, ne surtout pas attendre qu’ils soient finis.
On se confronte plus rapidement au monde réel, à ses contraintes, aux clients, aux fournisseurs. On peut aussi mieux adapter la suite en gérant les priorités telles qu’elles doivent l’être et non telles qu’on se les était imaginées. Le plus souvent cela permet même d’abandonner des idées pour en mettre d’autres à la place, avant qu’il ne soit trop tard.
Sortir tôt c’est aussi accepter de faire des compromis avec ses attentes et ses souhaits : On livre un produit ou un service qui sera en deçà de la cible qu’on cherche à atteindre, en deçà des services déjà existants sur plusieurs points, et même pourquoi pas en deçà de ce qu’on considère comme le minimum essentiel. Le tout est de prendre conscience que ce n’est qu’une étape, qu’on commence tous au début, et de s’engager à bouger rapidement et fréquemment vers les objectifs fixés.
Ce fonctionnement est maintenant un lieu commun dans les startup techno, mais c’est encore frustrant pour tout le monde et une source d’incompréhension pour beaucoup de tiers.
La difficulté tient à communiquer sur la cible, montrer ce qu’on souhaite faire, tout en ménageant les attentes car les premières versions ne seront que des premières versions, et que tout ne vient pas immédiatement.
Là où les encouragements et l’écho positif des tiers devraient être un encouragement et une source de motivation, l’attente ou les premières versions incomplètes peuvent très vite se retourner en jugements négatifs et en stress pour le projet. L’équilibre est difficile à trouver, je n’y suis pas encore. Notre objectif et notre travail continuent en attendant.
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