Plus j’avance plus je me rends compte que je qualifie les gens d’abord sur un critère : En cas de besoin, mon interlocuteur a-t-il plus tendance à se sacrifier pour autrui ou à sacrifier autrui pour lui-même ?
Certes, posée ainsi la question est vague, trop sujette au contexte, voire caricaturale – classer les gens dans des cases l’est toujours – mais je ne peux m’empêcher de voir très peu de gens dans la zone grise. Tout juste quelques uns ont peut être une réaction différente envers les gens qu’ils connaissent et envers les inconnus, mais je n’en suis même pas certain.
Qu’êtes-vous prêt à faire pour autrui ?
Si quelqu’un vous a donné rendez-vous dehors, qu’il est en retard, qu’il pleut à verse, et que vous auriez aimé être ailleurs : attendez-vous cinq minutes ? dix ? une heure ? une après-midi ?
Je suis de ceux qui vont non seulement attendre toute l’après midi sous la pluie, mais qui en plus vont retourner inquiet et tenter de joindre leur interlocuteur non pour se plaindre mais pour proposer leur aide, car à mon sens l’absence ne peut relever que d’un fait sérieux et grave.
Souvent pour la même raison, ceux qui sont prêts à donner d’eux-même sont ceux qui auront tous les scrupules à demander aux autres. On peut parler de timidité mais ça va plus loin que ça. Chérissez ces gens là, car ce sont eux qui font la beauté de notre monde.
Je ne leur reproche pas, mais je tisse difficilement de relation avec ceux qui ne penchent pas instinctivement du même côté que moi. Ce n’est même pas une question de réciprocité, juste que tôt ou tard cette relation rend difficile de tenir mes propres valeurs.
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