Quand je lis « Pourquoi apprendre l’entrepreunariat à l’école est une idée de gauche » je me dis qu’il y a un problème avec l’approche de notre classe politique.
Parler du pourquoi l’entreprenariat à l’école, de comment on va mettre en place l’idée – et le défi est là – ou de la pertinence de commencer en 6ème, là ça serait plus qu’intéressant. Le billet parle en fait à peine de ces questions, le sujet de fond semble plus être de convaincre les tiers que l’idée est compatible avec « la gauche » que de savoir si c’est en soi une bonne idée.
Il faut quand même que notre démocratie soit bien malade pour que la question principale soit celle là, que la question soit celle du « qui » (quel élu, quel parti, quelle mouvance) et pas celle du « quoi ».
Nos élus donnent l’impression de croire qu’ils ne sont crédibles que quand ils sont unis derrière leur bannière. Laissez-moi leur dire dire : Vous deviendrez crédibles quand vous discuterez le fond au lieu de voter et vous exprimer en fonction de la couleur attachée à la mesure débattue. On aura fait un grand pas pour notre pays. Que ce soit l’habitude au parlement et que le billet soit écrit par un collaborateur parlementaire n’est peut être pas un hasard. On ne mesure pas tout le mal que font pour la perception de la démocratie ces attitudes de godillot ou la procédure de vote de groupe du Sénat.
Puisqu’on parle du monde de l’entreprenariat : dans le monde des startup on dit souvent qu’une idée ne vaut pas grand chose, c’est la mise en oeuvre qui compte. Parfois la phrase est racontée autrement : l’idée c’est moins de 1% de la valeur, le reste c’est la réalisation.
Alors, si, au lieu de regarder d’où vient l’idée, on discutait de pourquoi et comment la mettre en oeuvre ?
Et au final, si l’entreprenariat à l’école était une idée de droite, ça changerait quoi ? Elle deviendrait de fait une mauvaise idée à combattre ?
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