L’idée de base c’est que s’il se passe quelque chose d’imprévu, les veilles de jours chômés sont les moins bons jours pour cela.
Au pire on ne le détecte pas et on a une catastrophe à gérer au retour. Au mieux on le détecte et on fait intervenir les personnes d’astreinte. Dans les cas intermédiaires il faut faire déranger l’équipe opérationnelle pendant les jours de repos, ce qui n’est pas idéal non plus. Rien de très attirant.
Et s’il y a des centaines de mini-déploiements réussis par jour ? des tests unitaires, un déploiement automatisé, un triple environnement iso dev / test / prod, une capacité de revenir à la version antérieure sur simple requête, et un monitoring complet … ?
Génial. C’est un bon objectif qui améliore sacrément le niveau de confiance.
Maintenant on ne parle pas niveau de risques, on parle équilibre de risques. Si le risque d’emmerdement est faible mais que le bénéfice d’une livraison le vendredi soir plutôt que le lundi matin est encore plus faible… autant attendre.
Cet équilibre seul vous pouvez le connaitre, mais ne vous leurrez pas quant à votre couverture de test. Elle ne couvre que ce que vous avez pensé à couvrir. La question n’est pas de savoir si vous aurez des problèmes mais de quand vous les aurez, et dans quelles conditions.
Du coup oui, j’ai tendance à conseiller par défaut d’éviter de livrer dans les périodes qui arrangent le moins. Les fins de journée les veilles d’opérations techniques planifiées importantes, vendredis après midi, veilles de jours chômés, et quelques dates très spécifiques genre autour de Noël pour le e-commerce.
Ça ne veut pas dire « on ne bosse pas » (on peut même livrer en pré-production), ça ne veut même pas dire « on ne livre pas » (parfois le rapport bénéfice/risque est assez haut, par exemple pour des correctifs), ça veut juste dire « ne pas faire comme si rien ne pouvait se passer » et garder une vision objective de la situation – impact d’un imprévu compris.
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