[Nous allons] accorder des dérogations au repos dominical […] pour éviter un préjudice « au public » ou « au fonctionnement de l’entreprise ». Avant le critère juridique c’était : « si cela ne portait pas préjudice »… aux salariés ».
Le glissement est très symptomatique, et est plutôt la norme ces dernières années. La société doit passer par l’économie et le développement des entreprises, avec le postulat que ça rejaillira forcément en positif sur les citoyens eux-même.
Au final c’est l’intérêt des propriétaires d’entreprises qui prévaut sur celui de l’ensemble des citoyens. Gênant, pour ne pas dire plus.
Dans ces « zones touristiques internationales », la loi décide que, dans ces zones, la nuit commence après 24 h, il sera possible de bosser jusqu’à 23 h 59 en « soirée ». Seule « contrainte » : l’employeur « veille » à ce que le salarié « dispose d’un moyen de transport pour regagner son domicile ». Qui y croit une seconde ?
On ne libère rien. Il aurait été possible d’autoriser le travail de nuit jusqu’à 23h59 dans ces zones. On a préféré reculer la nuit. Astuce administrative qui n’a qu’un seul avantage : retirer des protections aux salariés.
Quant à s’assurer qu’il existe un moyen de transport, n’y voyez aucune action positive. Ça veut juste dire que l’employeur refusera d’employer un candidat qui n’a pas le permis voiture, et ça même si se garer dans ces zones sans payer une fortune est juste inaccessible pour le vendeur payé au lance-pierre.
La loi [ne] fixe AUCUNE [majoration de salaire pour travail le dimanche]. Le projet Macron renvoie au « dialogue social » aléatoire
… c’est à dire au rapport de force patronat / syndicat, pas très équilibré en ce moment dans le domaine du commerce de détail. À la loi du plus fort quoi…
Citations de Gérard Filoche, avec les même précisions qu’hier.
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