Le principe de non-location du corps humain. Je ne sais pas d’où sort cette idée que l’on n’aurait pas le droit de gagner de l’argent en mettant son corps à disposition d’autrui, mais il faudra en parler à l’ensemble des travailleurs manuels de ce pays, ça les intéressera beaucoup. Surtout nos militaires qui sautent sur des mines en Afghanistan et nos 56000 ouvriers victimes de maladies professionnelles chaque année. En fait, l’exploitation de l’Homme par l’Homme, et notamment de son corps, c’est un peu la base du capitalisme et jusqu’à l’arrivée de […], ça ne semblait choquer personne, à l’exception peut-être des syndicats. Mais si pour interdire […] vous voulez pour rester cohérent interdire aussi le travail, ça me va, je signe.
— extrait de ad virgilium
J’ai toujours eu du mal avec l’argument « c’est de l’exploitation de gens qui n’ont pas le choix » voire « de la location du corps humain ».
Une partie importante des travailleurs manuels ne font *que* se soumettre à une exploitation physique parce qu’ils n’ont pas le choix pour vivre. Croyons-nous que travailler à la chaîne, dans des fours à plus de 40° ou avec des produits dangereux se fait par envie ou par amour ?
Nous louons souvent notre corps, parfois pour la partie physique, parfois pour la partie mentale, souvent au détriment de notre santé – si le travail c’est la santé, n’oublions pas qu’on nous achète notre travail, et donc notre santé –
Je ne suis pas cynique au point de dire que tout se vaut, donc qu’on doit accepter toute exploitation humaine simplement parce que le principe est partout autour de nous. Le simple argument ne me suffit par contre pas.
La question est de savoir où on trace la limite. C’est bien plus difficile qu’on ne le croit car on utilise au jour le jour plus d’un outil ou d’un service qui exploite autrui dans des conditions totalement inacceptables.
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