Le problème des fichiers de personnes, d’empreintes, d’état civil, d’ADN, ce n’est pas tant ce qui est fait avec, mais ce qu’on pourrait faire avec dans le futur en cas de dérive.
Quand le parlement veut ficher les honnêtes gens, il se pose trop facilement les mauvaises questions. Oui, certes, il est plutôt utile et bénéfique à la société que si des empreintes sont relevées sur un lieu de crime, on puisse chercher à qui elles appartiennent. Le danger c’est que demain ce fichier soit utilisé pour des causes moins pertinentes.
L’historique des fichiers policiers, où la moitié sont hors cadre légal, où les fuites et autres détournements sont réguliers, plusieurs fois par an, n’aide pas trop à avoir confiance.
C’est à ce titre qu’il faut refuser un fichage généralisé, ou une autorisation de croiser les fichiers, même si les utilisations envisagées semblent légitimes. Ce sont les risques de dérive si un jour un individu ou une administration sort des règles et du droit qu’il faut évaluer.
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