L’ab­sence de trans­pa­rence sur le patri­moine des parle­men­taires

Comment rendre (volon­tai­re­ment) inex­ploi­table l’exer­cice de trans­pa­rence voulu par la popu­la­tion suite au scan­dale Cahu­zac.

Les décla­ra­tions de patri­moine ne pour­ront être ni repro­duites, ni copiées, et seuls les élec­teurs pour­ront les consul­ter en présence d’un agent. Photos ou prise de notes seraient ainsi inter­dites, empê­chant toute analyse globale.

En clair, pour connaître le patri­moine d’un élu, il faudra être élec­teur de sa circons­crip­tion, puis prendre rendez-vous en préfec­ture. Une fois sur place, on pourra le consul­ter quelques instants, en étant accom­pa­gné, et sans pouvoir prendre la moindre note ou photo­gra­phie. Rappe­lons aussi que la presse n’a pas le droit de mention­ner le fameux patri­moine, sous peine d’une amende.

Oh comme nous sommes loin des pays nordiques où n’im­porte qui peut deman­der commu­ni­ca­tion de n’im­porte quel docu­ment, de la note de frais d’un élu au CV d’un candi­dat à un poste public…

Je note aussi la détes­table déviance qui voudrait que le député ne soit rede­vable que devant sa circons­crip­tion. On oublie que si le vote est local, le mandat est natio­nal. Je n’ai pas « un » député, j’en ai 577. Ils me repré­sentent tous, et j’ai moti­va­tion à me sentir concerné par chacun. De manière plus réaliste, c’est juste une solu­tion pour empê­cher toute compa­rai­son et toute statis­tique.

Il est vrai­ment temps de mettre un coup de pied dans la four­mi­lière et d’avoir des mesures radi­cales sur le fonc­tion­ne­ment de la vie publique. Aucun repré­sen­tant n’y a inté­rêt, malgré les belles décla­ra­tions. C’est à nous de l’im­po­ser.


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