La véra­cité du récit

Quand vous écri­vez à propos d’un fait vécu, il y a le contexte tel que vous l’avez vécu, l’in­ten­tion que vous aviez dans ce contexte, le contexte perçu par votre inter­lo­cu­teur, l’in­ten­tion perçue par votre inter­lo­cu­teur dans ce contexte, comment votre inter­lo­cu­teur l’in­ter­prète, sa propre inten­tion, ce qu’il veut en dire, ce qu’il en dit, ce que vous enten­dez, ce que vous en compre­nez, comment vous l’in­ter­pré­tez, comment vous vous en souve­nez, ce que vous voulez en dire et pourquoi, comment vous le retrans­cri­vez, ce que les lecteurs en compren­dront, ce qu’ils inter­pré­te­ront, etc.

Il y a non seule­ment de la perte à chaque étape — vous avez déjà joué au jeu du télé­phone à plusieurs quand vous étiez enfant ? essayez quand en plus vous êtes sous le coup d’une forte émotion — mais aussi de l’hu­main.

Parfois quelqu’un en rajoute pour appuyer son propos, parfois incons­ciem­ment, parfois sans forcé­ment avoir l’in­ten­tion de trom­per pour autant.

Ces erreurs ne démentent pas forcé­ment le propos et le message qu’il porte. Pour ne rien gâcher, il y a l’angle de vue, et des histoires tota­le­ment diffé­rentes peuvent être aussi vraies en même temps.


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