Je parlais il y a peu de rareté et d’abondance, et voilà que quelques jours après se pointe une superbe illustration :
Pierre Lescure, via sa mission ad hoc, voit une révolution dans le net. Je ne peux qu’abonder. Étrangement, aucune mesure révolutionnaire n’accompagne cette prise de conscience. On révolutionne mais s’il vous plait que ça ne change l’existant qu’à la marge.
Le problème ? La valeur est encore vue par le prisme de la rareté.
« Plus on va dans la rareté, dans le service rendu, dans la délivrance de quelque chose qui a représenté un travail et qui ne trouve pas son pareil ailleurs, plus cela a un coût. On ne mange pas gratuitement au restaurant. Le rapport ne résoudra pas tout ça, mais s’il y a une prise de conscience, ce ne sera déjà pas mal ». — citation de Pierre Lescure par Numérama
La prise de conscience manque justement : Le numérique change totalement le paradigme. Contrairement au repas dans le restaurant, et le travail fourni sera exactement le même qu’il y ait un client ou un million. Dès lors, penser la valeur et la rémunération par la rareté, c’est juste une aberration. Oser penser qu’on va même « plus loin dans la rareté » c’est passer totalement à côté de ce qu’il se passe.
En échange on m’a répondu sur le réseau « La richesse c’est le partage, la copie, la multiplication ! Pas la soustraction… ». Une démarche totalement opposée.
L’impossibilité pour certains acteurs de penser autrement la valeur que par la rareté, va devenir un vrai problème.
Laisser un commentaire