J’ai traîné à faire la chronique de La tour Folkstrom que m’a transmis les éditions ONLIT. Je ne sais toujours pas comment formuler la fin du troisième paragraphe lié au contenu, mais retenir le texte plus longtemps n’y changera rien.
Comme les précédents, ça commence par une couverture extrêmement claire, contrastée avec un titre très lisible, le tout dans un format epub standard sans DRM avec petit prix honnête. Rien que pour ça, ça mérite d’aller plus loin.
Le contenu
La tour Folkstrom c’est un roman court d’un peu plus d’une heure, premier de ce qui sera probablement une sorte de feuilleton d’aventures du détective héros. On se retrouve dans un policier classique porté dans un univers steam-punk léger. L’ambiance y est bien transmise, les personnages facilement individualisables, et l’intrigue est suffisamment simple pour s’adapter au format court.
J’avais regretté l’absence d’illustrations type gravures dans ma dernière chronique d’un roman court ONLIT. C’est à croire qu’ils m’ont écouté car elles y sont ici, en fin de chapitre. C’est léger, mais ça permet d’entrer un peu plus dans l’ambiance. Pour ces formats courts qui créent des univers particuliers, j’apprécie, Merci.
Je reproche peut-être justement des personnages et une intrigue un peu trop simples. En condensant un peu on aurait pu se retrouver sur un format de 40 minutes un peu plus dynamique. Là finalement je manque de complexité quelque part et je n’aurai pas été surpris d’un classement « jeunesse » (en espérant que l’auteur n’y voit rien de négatif, ce ne l’est pas dans mon esprit).
Transmédia
En fait la valeur ajoutée est peut être autre : Jeff Balek, l’auteur, s’essaye à des styles d’écriture spécifiques au numérique. Le monde créé est le même que celui du Waldgänger, un feuilleton court par tranches de 45 minutes plus orienté action et aventures., mais plusieurs années en arrière.
Le tout est enrichit par un site Internet sur le monde et un sur l’enquêteur. Les concepts de la ville Yummington et objets steam punk sont enrichits de sites web qui permettent d’étendre la lecture. L’auteur parle de transmédia. Ce qui est certain c’est qu’on touche quelque chose de « différent ».
En fait plus que le manque de punch c’est ça qui m’a gêné. Le visuel de fin de section avec un texte hors récit incitant à aller sur le site web pour raccrocher les deux média a fini par me couper de l’ambiance. Je me suis pris à faire une pause dans la lecture à ces moments là alors que le volume de lecture ne le rendait pas naturel. Peut-être est-ce aussi moi qui ne suis pas encore prêt, j’ai d’ailleurs assez peu exploré le site.
S’il y a un point à améliorer dans un tome 2 c’est d’abord celui là. Nous sommes un peu sur le terrain de l’expérimentation et j’apprécie beaucoup l’idée que des auteurs comme Jeff Balek ne se contentent pas du livre homothétique. Il faut des auteurs et des éditeurs pour tenter des choses.
Peut être qu’une toute petite icône en face du terme plutôt qu’en fin de chapitre serait plus adaptée, ou un lien avec soulignement en pointillé directement dans le texte, ou quelques phrases en fin de section mais sans le visuel et avec une mise en forme qui permet de ne pas trop accrocher l’œil.
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