Nous allons répondre à la terreur par plus de démocratie, plus d’ouverture et de tolérance
— Jens Stoltenberg, après les attentats en Norvège
Si cette émotion devait servir à quelque chose d’utile, j’aimerais qu’elle serve à ça.
N’oublions pas : Depuis qu’on parle de terrorisme, ce dernier n’a jamais réellement réduit nos libertés en occident. Les libertés que nous avons perdu, nous nous les sommes retirés nous-mêmes.
Depuis 15 ans notre réponse a été de culpabiliser les pauvres et les chômeurs, de faire la guerre aux étrangers et enfants d’étrangers, d’ignorer les souffrances et les brimades subies par les minorités visibles, d’isoler nos représentants politiques de la diversité des opinions, d’interdire autant que possible tout ce qui peut représenter la religion musulmane, de cliver et monter les uns contre les autres.
Notre politique a été de faire du spectacle, du marketing, des prises de paroles grandiloquentes. Notre politique a été de prendre chaque fait comme excuse pour interdire, pour exclure, pour renforcer la surveillance et réduire les libertés civiles.
Le danger du regroupement dans l’émotion c’est cette union nationale qui ne fait émerger qu’une seule voix, c’est ce repli sur soi sous prétexte de patriotisme, c’est cette volonté sécuritaire qui ne fait qu’entretenir la peur et la défiance.
Si cette émotion devait servir à quelque chose, j’espère que ce sera, pour une fois, à monter plus d’éducation, plus de solidarité, plus de démocratie et plus de justice. Il ne tient qu’à nous.
Photo d’entête sous licence CC BY-NC-ND par Davide Cassanello
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