J’ai vu des sites faire des newsletters à la main. C’est beau, c’est efficace et c’est un chemin bien maîtrisé pour le visiteur.
Je travaille pour un petit site perso et je ne voulais pas avoir à me rajouter une charge manuelle de conception ou d’envoi à chaque mise à jour. En fait je ne veux même pas avoir à gérer moi-même les inscriptions.
On m’a orienté vers une automatisation intéressante de Mailchimp : La création d’une newsletter automatique à partir du flux RSS.
Désormais j’ai une petite icône @ en bas de page sur le site en question. D’un clic ils arrivent sur une page Mailchimp où ils peuvent laisser leur email. Ceux qui le font recevront un courrier le matin à chaque mise à jour du site, avec les derniers contenus publiés.
La mise en page est plus que rudimentaire (parce que celle de mon flux RSS l’est) mais le flot est simple à comprendre pour le visiteur, y compris celui qui ne comprend rien à la technique.
Mais pourquoi pas RSS ?
Parce qu’il faudrait que je commence par afficher une page de texte à qui veut s’abonner. Là j’ai déjà perdu quasiment tout le monde.
Sur cette page de texte il faudrait que j’explique le fonctionnement de RSS à des non technophiles. Honnêtement ils n’en ont rien à faire, ils ne veulent pas savoir (et ils ont raison). Une partie ne sait déjà pas ce qu’est une URL ou faire la différence entre Internet, Google et le navigateur web. Expliquer RSS en moins d’une heure est une vraie gageure.
Mettons que j’y arrive et que le visiteur soit convaincu. Il faut ensuite lui recommander un logiciel pour sa plateforme. Pour certains ça ne posera pas de problème. Pour d’autres choisir Mac ou Windows, Intel ou ARM, 32 bits ou 64 bits, iOS ou Android, puis télécharger, lancer l’installation sans se poser mille questions, trouver l’icône pour lancer le logiciel, et c’est difficile à faire sans accompagnement personnalisé. Ensuite il faut pointer sur le flux, lui expliquer comment en copier l’URL, la faire ajouter dans le logiciel, avec plusieurs captures d’écran suivant le logiciel.
Et enfin, et ce n’est pas le moindre, il faut que le visiteur lance régulièrement le logiciel, rien que pour mon site. Et là, pour les rares qui y sont arrivés, ça coince. Il le fera une fois, deux fois, puis après trois semaines sans mise à jour il aura oublié et c’est perdu.
Si tant est qu’il le fasse, vu que je serai probablement le seul flux sur son agrégateur, quel sera l’intérêt par rapport à une page de mon site mise en favori et que je lui demanderai de revisiter régulièrement ?
Ça fait des années qu’on essaie. J’ai de multiples billets sur le sujet ici. J’en remets régulièrement une couche sur les réseaux sociaux, y compris sur le compte associé au site web en question.
J’ai tenté de mettre des liens vers une page wikipedia, vers des tutoriaux. Je continue à mettre en avant le flux RSS dans les entêtes, dans le bas de page, avec l’icône orange et dans en plein texte. J’en remets même une couche jusque sur le formulaire d’abonnement par email, au cas où.
Je le fais mais c’est plus par militantisme. Les technophiles ont juste besoin d’une icône ou d’une déclaration dans les entêtes. Les autres ne savent de toutes façons pas ce que c’est.
Même les technophiles convaincus se détournent de plus en plus de tout ça. Il reste les irréductibles. J’en fais partie.
Bref, j’essaie de pousser RSS — il est toujours là — mais il faut proposer un autre circuit en parallèle, plus simple, plus évident, plus maîtrisé. L’email en est un, ça peut être autre chose.
Laisser un commentaire