La fête du travail c’est la célébration de la rébellion sociale et syndicale contre l’exploitation ouvrière. Aux États-Unis comme en France c’est à la fois sur la base de la réduction du temps de travail légal et sur des manifestations d’opposition et de grèves qui ont eu lieu à cette date et qui se sont soldées dans le sang.
Voilà que Nicolas Sarkozy nous annonce « organiser la fête du travail, mais la fête du vrai travail, de ceux qui travaillent dur ». Face à la presse il semble qu’il ait ajouté « de ceux qui sont exposés, qui souffrent, et qui ne veulent plus que quand on ne travaille pas on puisse gagner plus que quand on travaille ». Bref, célébrer le travail, le fait de travailler, et de vouloir travailler (plus) pour gagner plus : l’exact opposé de l’histoire de cette journée.
Je ne peux m’empêcher de trouver ça indécent vis à vis de l’histoire, un peu comme si on fêtait la guerre contre l’Irak lors de la célébration de l’armistice du 11 novembre.
Mais pire, ce qui me choque c’est que ce soit celui qui occupe la fonction de Président de la République qui ose ainsi détourner les institutions et les célébrations pour de simples visées électoralistes à court terme.
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