Échec du Rafale en Suisse : peut-on se fâcher avec ses clients ?

On se plaint suffi­sam­ment que parfois la France n’ose pas parler des droits de l’homme quand elle va négo­cier avec la Chine, pour ensuite ne pas se plaindre quand cela a des effets.

Mais .. avec l’échec du Rafale en Suisse : peut-on se fâcher avec ses clients ? À croire certains commen­taires il faut simple­ment se taire, et faire passer les contrats (privés) avant toute autre ques­tion.

On ne peut se réjouir d’avoir été écarté pour avoir trop parler, mais on ne parle pas ici de la parole d’un commer­cial et de son busi­ness privé. On parle d’un État qui a été fondé par une décla­ra­tion de valeur et sur la base de règles communes. C’est très diffé­rent d’une entre­prise qui a le béné­fice comme objec­tif prin­ci­pal.

Nous ne pouvons pas deman­der à l’État de dimi­nuer ses préten­tions sur les valeurs et le respect des règles, sinon nous nions les fonde­ments même de notre État et sa légi­ti­mité. Si cela veut dire avoir moins de contrats, alors ayons moins de contrats. Cela implique que nous y perdrons écono­mique­ment, que cela aura des consé­quences sur l’em­ploi, sur les impôts, et globa­le­ment si cela devient courant cela aura un impact néga­tif sur la société.

Malgré tout ça, les valeurs ne doivent pas être aban­don­nées. Sinon … en auto­ri­sant le travail des enfants, l’es­cla­vage, les charges héré­di­taires, soyez certains qu’on fera de sacrées écono­mies. La ques­tion n’est pas là, parce que ce nous avons choisi un modèle de société, tenons-le.

Là où je suis étonné, c’est que ce genre de problèmes ne soit pas plus fréquent, et fina­le­ment c’est peut être là le disfonc­tion­ne­ment.


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