Le truc, Laurence, c’est que les secrets, par principe, c’est secret – et que mon espace ici est plutôt public. En plus, franchement, les chaînes… très peu pour moi.
Et en même temps j’en envie de faire une exception, peut être aussi parce que tu dois être la première à tenter de me refiler un de ces trucs. Les autres évitent avant (oui, donc ce n’est pas vraiment une exception du coup).
Alors, Laurence, suite à ton propre billet, tu sais quoi ?
- J’ai bu une bière. Si, une fois, enfin à moitié et c’était il y a peut être 20 ans.
- Je rêve d’écrire un roman, savoir chanter, dessiner, peindre… bref, de créer quelque chose de noble. La technique ne l’est pas à mes yeux, et je ne fais que ça. Artistes et créatifs, je vous admire.
- Je ne mets jamais de montre. Au poignet elles se sont toujours déréglées en quelques jours, comme si j’avais de la kryptonite au poignet. Je pourrais tenter une montre mécanique mais au final je m’en passe très bien et ce n’est pas/plus dans mes habitudes.
Pendant un temps j’ai compensé avec une montre à gousset, et en plus c’est quand même vachement plus classe. Tiens, ça me donne envie de la ressortir et d’en changer les piles. - Je n’ai aucun jean dans mon armoire. Je crois que les derniers que j’ai eu datent du lycée et même ceux là étaient noirs, pas bleus. Je crains que pour retrouver un jean bleu classique il ne me faille remonter au début de collège (bon, par contre là j’avais la totale, avec la veste).
- J’entends très bien mais je suis incapable de séparer les sons. Dès qu’il y a plusieurs personnes qui parlent ou un bruit de fond, tout devient une soupe informe pour moi.
C’est une des raisons pour lesquelles souvent je ne regarde pas les yeux mais plus bas – les lèvres donc. Pas que je fasse vraiment de la lecture labiale, mais ça m’aide pas mal quand même.
Les conférences téléphoniques sont du coup une vraie torture : bruit de fond, mauvais son, pas de lecture sur le visage… Pour peu que ce soit dans une langue étrangère et c’est le pompon. - Je suis incapable d’utiliser quelque chose sans savoir comment ça fonctionne, en détail. Avant un baptême de plongée j’ai regardé longtemps avec un air dubitatif le détendeur :
Question classique : Tu te demandes si ça va fonctionner ? – Non, c’est pire, ça va fonctionner et je ne sais pas comment, ça va me bloquer encore plus. - Je ne sais jamais par quel côté commencer par faire la bise. Si j’en crois les réactions en face de moi, peu importe le côté par lequel je commence ce n’est jamais celui attendu.
- Je ne m’arrête jamais de penser. C’est un peu ma malédiction à moi. Impossible d’arrêter de penser, d’arrêter de penser à ce que je pense, d’arrêter de penser à arrêter de penser…
La cafetière qui me sert de cerveau ne sait simplement ni s’arrêter ni se contenter de vivre le présent, même quand je discute ou que je fais quelque chose qui demande de la concentration.
Quand je prends mon téléphone c’est souvent autant pour occuper ma tête et arrêter de penser que par habitude, addiction ou ennui. Difficile à expliquer, mais je suis presque plus concentré avec la personne que j’ai en face de moi, parce que mon cerveau est occupé ainsi à quelque chose de basique en parallèle, me laissant plus de focus pour mon interlocuteur. - Oui Laurence, moi non plus je ne reconnais pas les gens. Quand vous me croisez, je sais généralement si je vous connais un peu, beaucoup ou pas du tout, mais c’est à peu près tout. C’est on ne peut plus gênant et j’ai plein de stratégies d’évitement. Si je vous semble distant ou flou, c’est peut être pour ça.
Dans les conférences, il faudrait vraiment faire des badges nominatifs qui se portent très haut, ça aiderait beaucoup les gens comme nous :) - J’ai été mauvais élève quand j’étais petit. Le genre qui ne fait pas ses devoirs, avec les mains pleines d’encre, près du radiateur.
- J’aimerais tellement être un héros, quelqu’un d’exceptionnel… J’ai encore un peu des rêves de gamin la dessus, et la frustration vis à vis de ce que je suis à la place. Même aujourd’hui, je ne demande qu’à apporter ma pierre pour changer le monde.
Pfiou, ça en fait des choses. Probablement rien de croustillant pour autant. Pour les vrais secrets, si tu en veux, tu es bienvenue à discuter en privé. Passons à la suite :
Tu es heureux/heureuse, là tout de suite ?
Ça commence dur là. Question super complexe pour moi. Tiens, je vais me répéter : Tu es bienvenue à en discuter avec moi quand tu veux.
Si on me force à répondre, j’hésite entre « oui et non » et « ni oui ni non ». Les deux formulations sont très différentes, et aucune ne veut dire « je ne sais pas ». Tu es bien avancée hein ?
Si tu devais te qualifier en un mot, ça serait lequel ? Chips ou frites ?
Encore des choix à faire ? Je n’aime pas les choix. Et si je devais choisir ce serait « pomme de terre » plutôt que chips ou frites. Il y a un je ne sais quoi de plus brut.
En fait dans ton choix ce qui me qualifie le mieux c’est le « ou ». Je ne doute pas que ceux qui me connaissent bien trouveront ça tellement évident…
Tu as un film cool qui fait pas pleurer à me conseiller ?
Je suis mauvais en film. J’en regarde peu, suis bon public et très mauvais juge. Un qui me vient à l’esprit : spy game (mais je préviens, ce n’est pas du cinéma d’auteur).
Tu regardes la télé ? Si oui, pourquoi ?
Oui, trop. Par réflexe, pour arrêter de penser et ne rien faire.
J’ai eu une période où nous n’avions pas de télé et c’était très bien. Nous avons acheté une télévision pour regarder séries et DVD, et les réflexes sont vites revenus à laisser les programmes ouverts en bruit de fond.
Pour ou contre les blogueuses mode ?
Ça serait pour ou contre les blogs mode je répondrais plutôt contre. Mais en même temps je ne les lis pas, et ne vois pas à quel titre je critiquerais ce que font les autres. Surtout vu ce que je fais moi même.
Par contre, les blogueuses elles mêmes, moi je n’ai rien contre. Qu’elles viennent prendre un verre quand elles veulent. Les blogueurs aussi d’ailleurs. Il faut juste qu’ils et elles ne comptent pas sur moi pour parler mode.
Quel est le truc qui te déçoit le plus en ce moment ?
Où nous menons le monde, comment nous laissons nos semblables mourir de faim, vivre dans la misère, se faire exploiter, mourir dans des guerres,… Comment nous régressons en ce moment sur l’idéal qu’ont eu les hommes et femmes de ces trois derniers siècles. Et que nous ne faisons rien contre tout ça, ou tellement peu que ça revient au même
Oui, ça fait un peu « je suis pour la paix dans le monde » mais c’est un vrai sujet pour moi. Désolé d’avoir cassé l’ambiance après la question blogueuses mode, mais c’est toi qui a choisi les questions après tout.
Quel est l’objet le plus proche de toi à ta gauche, là tout de suite ?
Ma femme, mais je refuse que tu la qualifies d’objet. Attention ça peut fâcher.
Tu crois que tu pourrais t’en servir pour te défendre en cas d’agression ?
Ça ne se fait pas quand même…
Tu peux me dessiner un mouton ?
Oui. De là à ce que tu reconnaisses le mouton sur le dessin, c’est une autre histoire.
Mais qui a lancé cette chaîne ?
De mon point de vue, c’est toi.
C’est loin d’être impossible d’ailleurs vu que ça tourne en rond et que tu l’as renvoyé à des gens qui l’ont déjà eu en mars.
Et pourquoi 11 questions ?
Vrai que ça fait long. 110 ça aurait vraiment fait trop ceci dit.
Relance…
C’est quand même là que je vais arrêter de jouer réglo. Je ne relancerai pas la chaîne comme ça. Même si personne n’est obligé de jouer, ce ne serait pas moi. Et pourtant j’aimerai bien savoir vos petits secrets moi aussi, mais je doute que vous osiez le faire plus que moi.
Alors on va jouer autrement : Si vous vous sentez de faire plaisir à Laurence ou moi et de continuer la chaine, qui que vous soyez, glissez-moi un email ou un commentaire. Je vous envoie alors les 11 questions (trop facile de décider après avoir vu les questions).
Et comme je suis faux-jeton, je vais quand même citer Corinne, Morgane, Delphine, Marie, Noëlie, Sara, Lucile, Agnès et Lia. Si vous reconnaissez votre prénom vous savez très bien que c’est de vous que je parle, sisi. Le piège c’est que si vous ne laissez justement pas d’email ou de commentaire, je risque de croire que vous ne me lisez pas ou pire : que vous me snobbez. Ça ne serait vraiment pas très délicat de votre part, vous en conviendrez.
Comme je suis encore plus faux-jeton, Laurence et Anne-so, je vais vous renvoyer la balle aussi. Comme vous aurez déjà joué une fois, il suffira de répondre aux 11 questions supplémentaires. Laurence, il fallait mieux préciser tes règles.
Ça fait 11 personnes citées mais comme il est évident que certaines vont faire semblant de ne pas lire ou de ne pas se sentir concernées, les autres ont le droit de jouer aussi.
Et si vous ne connaissez pas encore Laurence, c’est une honte qu’il vous faut réparer au plus vite.
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