Elle implique que les élites, le gouvernement par exemple, prennent toujours de bonnes mesures, mais qu’elles ne savent pas bien les vendre. Et nous voilà tous transformés en débiles (tout au moins les récalcitrants) : si nous sommes mécontents, c’est que nous n’avons pas saisi où était notre intérêt bien compris. Seul Big Brother sait ou réside notre bien.
— Le blog des correcteurs du Monde (qui exceptionnellement fait de la politique)
J’avais déjà souffert de ça avec le président précédent. Je ne vis pas ça comme une infantilisation, ou comme le fait d’être pris en débile.
J’y vois surtout la négation du choix politique lui-même : feindre de croire qu’en expliquant tout le monde se rangera forcément de notre côté, comme s’il n’y avait qu’une seule solution viable, aucun choix politique à faire.
C’est malheureusement une réelle stratégie. On fait peur en agitant les extrêmes, on radicalise les dicours, on se moque des autres, on évite de débattre du fond. Il n’y a qu’une seule voie : celle qu’on nous vend.
La démarche coïncide très bien avec cette vision de la politique spectacle qui utilise l’affichage publicitaire plutôt que des dossiers étayés sur le fond, des conseillers en communication plutôt que des experts du sujet, du marketing plutôt que de la conviction.
Nous sommes tombés bien bas. Nous vivons la politique comme une émission de télévision, et nous finirons bientôt aussi abrutis et passifs que devant cette dernière, à regarder le programme sans en décider le contenu.
Laisser un commentaire