Je me crispe à chaque lecture du terme apolitique.
Je ne connais rien d’apolitique. Tout ce qu’on fait, ce qu’on dit, ce qu’on mange, ce qu’on achète, a un impact politique individuel ou collectif. C’est d’ailleurs aussi vrai de ce qu’on choisit de ne pas faire ou de ne pas dire.
Prendre conscience de son impact c’est vider de sens ce terme d’apolitique. Au mieux on peut être non-militant, éventuellement apartisan. La différence est majeure.
De ceux qui se disent apolitiques, je vois deux catégories.
Les premiers veulent simplement ignorer l’impact politique de ce qu’ils font. Ils ne considèrent que ce qui les touche directement et personnellement. Le bon terme n’est pas apolitique mais égocentrique.
Les seconds ne veulent juste pas entendre parler des changements ou des débats autours de ces changements. Il s’agit juste d’une façon de défendre le statu quo, et en cela c’est un vrai militantisme politique. Refuser le changement et le débat est un acte militant extrêmement fort.
Souvent c’est un mélange des deux, à des degrés divers. On a plus de facilité à ignorer l’aspect politique quand on vit bien dans le contexte actuel et qu’on n’aspire pas à autre chose. On a plus de facilité à vouloir rejeter tout changement au bénéfice de tiers quand on ne se préoccupe que de soi.
Laisser un commentaire