Et si plutôt que de faire votre travail vous embauchiez quelqu’un dans un pays pas cher pour le faire à votre place et que vous empochiez la différence ? Korben raconte une anecdote sur Bob, le champion de la procrastination, mais avant de continuer sachez que l’histoire n’est pas nouvelle : Je me rappelle quand j’étais plus jeune en Italie, ça s’appelait la politique de la veste chez les fonctionnaires. On arrive le matin, on pose la veste, et on laisse le philippin immigré faire le travail pendant qu’on prendre un autre boulot ailleurs.
Je ne suis pas d’accord avec l’axe de la procrastination. J’hésite entre plusieurs sentiments :
Tout d’abord, c’est simplement l’application la plus pure du libéralisme. On embauche Bob pour faire un boulot, le boulot est fait, bien fait même si j’en crois l’anecdote. Du coup l’employeur ne devrait rien à voir à redire. Il n’y a pas de dommage avéré, et tout va bien dans le meilleur des mondes. Tant mieux pour Bob qui sait piloter trouver et piloter les bonnes ressources off-shore, il a bien mérité sa valeur ajoutée.
D’un autre côté si ça fonctionne c’est qu’il y a réellement zéro esprit d’équipe ou fonctionnement RH dans l’entreprise. À force de considérer les gens comme jetables et remplaçables, ne vous étonnez pas qu’ils agissent comme tels.
Enfin, ça met une claque méritée à l’idée qu’un développeur off-shore est forcément moins compétent, moins qualitatif ou moins « haut niveau » qu’un local. Ça ne veut pas dire qu’il faut avoir toute son équipe à l’autre bout du monde, mais simplement que ce qu’apporte un local c’est la proximité, le côté humain, la possibilité de discuter, de travailler ensemble en face à face. Si vous ne le faites pas, alors vous vous leurrez sur la valeur ajoutée.
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