La presse nous donne chaque jour de quoi apprécier l’honnêteté et la cohérence politique. Aujourd’hui Bernard Accoyer prend position contre le cumul des mandats (enfin certains cumuls, pas tous) :
[Il] juge que le cumul d’un mandat national avec un mandat local est « une de ces lourdeurs qui paralysent le pays ».
[…]
« Je suis favorable au maintien du cumul de mandats sans responsabilité exécutive locale, c’est-à-dire conseiller municipal, conseiller général. Mais une responsabilité exécutive crée une confusion, et nous sommes le seul pays à avoir cela ? »
[…]
Il a jugé que la « levée de boucliers » des parlementaires à l’époque était notamment due au fait que beaucoup d’entre eux cumulaient avec des mandats locaux. Le projet diminuant les recettes des collectivités locales, les députés le refusent puisqu’ils sont souvent, à la fois élu national et élu local. […] pour 5 milliards d’euros au moins chaque année, [l’État] supporte cette ambiguïté, ce conflit d’intérêts »
La position est vu comme « moderne », même si elle accepte encore un cumul entre local et national. Étonnamment l’élu affiche bien depuis maintenant vingt ans le cumul des fonction nationales de député et des fonctions exécutives locales de maire d’Annecy-le-vieux. Mieux, en parallèle il a même été président du groupe majoritaire à l’Assemblée pendant trois ans et président de l’Assemblée pendant cinq, cumul probablement encore plus difficile à tenir, au point d’ailleurs de puiser dans sa réserve de président de l’Assemblée pour financer un projet de sa communauté de commune.
Donc il agit consciemment et sans visiblement y trouver à redire avec une action propre à paralyser le pays et en créant ambiguité & conflit d’intérêt.
Alors quoi ? Je vous propose de choisir :
- Proposition 1 : Il ne croit pas un instant ce qu’il dit, mais ça donne une bonne image de lui dans l’opinion
- Proposition 2 : Il ne croit pas un instant ce qu’il dit mais c’est une bonne opération politique pour mettre X ou Y en difficulté ou se détacher de X ou Y groupe d’influence
- Proposition 3 : Il croit ce qu’il dit, mais considère que ça ne s’applique pas à lui
- Proposition 4 : Il croit ce qu’il dit, mais considère qu’il en « a le droit » et qu’il est là pour profiter au plus possible, pas pour être gentil
Notez que les propositions ne sont pas toutes exclusives les unes des autres, mais qu’aucune ne me donne envie de lui pour me représenter.
Laisser un commentaire