Toujours politique, s’il fallait un argument pour prouver qu’il faut vite mettre un coup de pied dans la fourmilière des rémunérations du parlements, ce sont les parlementaires qui le donnent eux-mêmes :
Actuellement, les députés reçoivent chaque mois une indemnité parlementaire de 7 100 euros, soumise à l’impôt, et une Indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) de 6 400 euros, totalement exonérée. Le problème est que cette IRFM ne fait en pratique l’objet d’aucun contrôle, et s’apparente à un complément de revenu : en gros, les députés doublent leur salaire, sans le dire, et sans payer les impôts correspondants.
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Or le nouveau président de l’Assemblée, Claude Bartolone, vient de réaffirmer qu’il était hors de question de changer ce régime, car il faudrait compenser les députés français du fait qu’ils seraient relativement peu rémunérés en Europe.
Dans le genre « je me tire une balle dans le pied pour expliquer que je ne sais pas viser » c’est un argument assez intéressant. En gros on vient de nous dire que le détournement des de l’indemnité pour frais de mandat est tellement institutionnalisé que si on commençait à vérifier ce qui en est fait, il faudrait compenser la perte (?!?) en augmentant les salaires.
Je vais être grossier mais bordel, on parle des représentants du peuples ! qui font les lois ! et ça ne les gêne pas une seconde de décider unilatéralement qu’ils ne sont pas assez payés et donc qu’il ont le droit de détourner des sommes à leur propre usage, nettes d’impôts, sans justification. Et c’est une réponse qui veut justifier le non-contrôle des indemnités de frais et des rémunérations annexes ? Je crois qu’il y a un décalage avec la vie réelle qui n’est même plus mesurable là.
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