Il est bon de le savoir et de le rappeler, même si ça ne dégage pas de solution pour autant: La baisse du coût du travail en comparant avec le voisin n’améliorera pas la compétitivité, mais mènera forcément à des désastres sociaux.
En Europe, nombre de pays s’engagent dans des politiques similaires, de telle sorte que leurs efforts s’annuleront mutuellement, la guerre des coûts salariaux ne bénéficiant à personne en l’absence de hausse des ventes. C’est, d’ailleurs, là, la grande différence avec les gains de compétitivité obtenus par une entreprise face à ses concurrentes, car ces gains n’affectent pas la demande globale. Seule l’exportation hors d’Europe devrait bénéficier de la mesure, et relancer l’activité.
Malheureusement
Mais – et c’est là que le bât blesse – la grande industrie exportatrice, censée être la bénéficiaire principale de ces mesures, a une structure de coûts dans laquelle la main-d’oeuvre pèse relativement peu par rapport aux investissements ; elle emploie une main-d’oeuvre qualifiée, pour laquelle le chômage est d’ores et déjà faible et ses usines les plus gourmandes en main-d’oeuvre sont délocalisées depuis longtemps…
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