Hier j’ai été « bloqué » par une application Mac qui refusait de se lancer. L’appli ne vient pas de l’app store et n’était pas signée => refus du Mac.
Tous les geeks m’ont répondu « il y a une option de configuration dans les préférences système, onglet sécurité » pour réautoriser les applications non validées par Apple. C’est à mon avis passer totalement à côté du problème. L’option de configuration, la plupart des gens n’iront pas la trouver, n’oseront pas la toucher, ou simplement sortiront avec un « installer cette application c’est compliqué ».
On est simplement en train de créer des applications de première classe, validées, mises en avant, et des applications de seconde ou troisième classe, autorisées uniquement explicitement en allant tripatouiller les préférences systèmes.
Vous ne me croyez pas ? Moins de 24 h après je tombe sur un article où l’auteur a tenté une installation d’un logiciel largement diffusé et échoué à cause de la restriction « app store ». Non, il n’a pas tripatouillé les configurations, il est passé au logiciel concurrent (lire le paragraphe juste sous la première illustration) :
Le temps de ces réflexions, le logiciel Kobo est téléchargé, en version Mac, mais une mauvaise surprise nous attend après l’installation. Apple refuse d’ouvrir l’application, parce qu’elle n’a pas été téléchargée depuis l’App Store, et à ce titre, la machine ne pourra pas la lancer. Rien à voir avec Fnac, Kobo, ni l’éditeur, se dit-on, mais tout de même… Direction l’App Store, pour tenter de poursuivre, et nouveaux déboires : pas d’application Kobo. Fin des opérations de ce côté. De quoi commencer à perdre patience, une fois encore. De son côté, ADE a correctement fait son travail, et ouvert notre lien de téléchargement sans peine. Et le document est ouvert.
Nombre d’applications vont passer par l’app store, et leurs auteurs ont bien raison, mais ça ne fera qu’augmenter le fossé entre les deux classes d’application, isolant encore plus celles qui n’y sont pas.
Le danger c’est que cela donne un pouvoir immense à celui qui contrôle l’app store et qu’Apple, et que la pomme pose des conditions franchement non neutres. Il est tout à fait possible que l’application dont parle l’article n’ait pas le droit d’être vendue sur l’app store sans retirer plusieurs fonctions, dont tout ce qui est vente en direct.
Alors oui, « yaka changer la configuration », et quand notre liberté sera de ne diffuser que des applications validées et conformes aux intérêts commerciaux d’Apple ou de subir une mise au banc avec procédure d’installation complexe et étiquette « application tierce je-serais-vous-je-n-y-toucherais-pas », il sera trop tard.
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