Pour ceux qui n’ont pas vu le reportage sur le livre numérique diffusé par M6 dans Capital, voici un résumé :
- Amazon ils font du livre numérique, c’est super
- Les prix des éditeurs sont trop chers et il y a surement entente illégale
- ..mais acheter sur Amazon c’est quand même vachement simple
- Les éditeurs ne sont plus indispensables pour le livre numérique
- …d’ailleurs Amazon accueille des auteurs directement, qui font plein de ventes
- Les éditeurs sont vraiment des méchants
- …heureusement qu’Amazon est là (on vous a dit qu’ils sont super ?)
Bref, assez réducteur, et très promotionnel pour Amazon. Pas que je leur reproche d’ailleurs, c’est un angle habituel de Capital : On trouve une grosse entreprise qui a plein de brouzoufs et on l’élève sur un piédestal.
En passant, forcément, ça devient limite un publie-reportage qui fait l’écho de la ligne directrice de l’entreprise ciblée. Pour Amazon c’est « achat simple, si les éditeurs baissaient leurs prix on vendrait plus, et si les auteurs venaient directement chez nous on aurait plus de marge ». On a retrouvé directement ce fil rouge dans le reportage, même pas masqué.
On est passé vite sur les avantages du numériques, et on n’a quasiment pas vu les enjeux qu’il y a derrière. Les questions de pérennité, de prêt, de compatibilité de format, de marché dominé par quelques acteurs monopolistiques, d’écosystème fermé, d’homothétie entre le papier et le numérique, de différence entre les écrans des solutions de lecture, des capacités d’annotation et d’enrichissement, de numérisation des indisponibles, de vente des oeuvres orphelines, de l’accès au patrimoine, …. Alors certes c’est du grand public et de l’introduction, mais ne pas parler d’au moins deux ou trois questions parmi tout ça (au moins les questions de DRM et de prêt) c’est bacler le sujet.
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