Les données c’est important.
J’ai les données des postes de travail, où perdre des fichiers peut être non seulement agaçant mais faire perdre beaucoup de temps. J’ai les codes sources, ou si le risque de perte totale est faible, l’investissement se chiffre facilement en centaines de milliers d’euros. Enfin j’ai les données coeur métier : les journaux de vente, les bases de commandes client, les factures, etc. Là même huit ans après, interdit de risquer la perte des backups.
Il faut assurer la pérennité de tout ça, sans pour autant dépenser n’importe quoi.
Je note ici ce que j’ai en tête pour l’instant, adapté à une start-up ayant une activité e-commerce, avec pour objectif que vous me remontiez vos propres choix et expériences :
- La base de donnée est synchronisée en maitre-esclave. Ça n’est pas un vrai backup mais ça permet de palier à d’éventuelles défaillances matérielles
- Cette même base a un backup vers un datacenter distant (on ne sait jamais) toutes les heures ou toutes les une à quatre heures (à définir). L’idée est là de palier à un problème sur le datacenter et limiter la perte de données qui contient quand même des facturations et des ventes.
- Les données, le code applicatif, la base de données, les configurations, les journaux, sont mis en backup quotidiennement sur 8 jours, hebdomadairement sur 5 semaines, mensuellement sur 6 mois, puis semestriellement (granularité à définir exactement). Ces backup sont faits sur disque chez l’hébergeur.
- Le dernier backup quotidien est copié dans les locaux de l’entreprise pour palier à une éventuelle difficulté avec l’hébergeur lui-même
- Les backups mensuels et semestriels sont aussi copiés dans les locaux de l’entreprise, afin de constituer les archives fiables et pérennes
- Annuellement en fin d’exercice, les données qui touchent à la facturation et compta sont transférées dans deux disques en miroirs (pour prévoir une défaillance technique) qui sont ensuite déconnectés et stockés dans un endroit pérenne (genre au coffre à la banque).
- Les données des postes de travail sont sauvegardés sur une base quotidienne avec une granularité assez faible, de l’ordre de J-1 (disque qui casse, effacement involontaire du fichier), J-7 (oups, je n’aurai pas du modifier ça hier), J-31 (tiens, et le fichier de planning dont on parlait il y a deux semaines ?)
Suis-je paranoiaque ? (sachant qu’il y a l’historique légal et comptable dedans, avec obligation légale de sauvegarde sur 10 ou 20 ans) ou au contraire ai-je oublié quelque chose ?
Côté local à l’entreprise je m’oriente actuellement vers un Synology RS810+, au départ avec deux disques de 2To. L’idée c’est que ça couvre pas mal de choses, l’OS est hackable au besoin, avec de l’intel pour compatibilité, et que je pourrai rajouter deux disques plus tard si je vois que ça dépasse un jour. Ça fait tout de même une facture dans les 850–900 € HT à première vue sans compter la facturation de l’hébergeur web.
Autant côté distant que local, il faudra que je réfléchisse à une politique de test et mise en oeuvre des sauvegarde (sauvegarde non testée = sauvegarde non existante qui sera inutile au moment critique) mais là je sèche un peu pour l’instant sur la mise en oeuvre et le temps dispo.
Vous utilisez quoi côté pro ? pourquoi ? comment ? avec quels succès ou échecs ?
Laisser un commentaire