The Walt Disney Company has a reputation for lobbying hard on copyright issues. […] This year, the company is turning to its employees to fund some of that battle.
C’est marrant comme les grandes entreprises sont pour un pur libéralisme… sauf vis à vis de leurs employés. Là, plutôt que de considérer qu’il y a vente de temps de travail contre rémunération, on leur demande d’adhérer à un projet idéologique collectif. Libéralisme à l’extérieur, communisme (à sens unique) à l’intérieur.
In 2016, Congress will further discuss various tax reform proposals. While comprehensive reform is unlikely, activity in the coming year will lay the foundation for what many expect to be a genuine opportunity for reform in early 2017. We have been active educating Members of Congress on the importance of lowering the corporate tax rate to be competitive with the rest of the world.
En gros Disney demande à ses employés de bénévolement contribuer au lobbying de la société pour payer moins de taxes à l’État. Taxes qui financent les infrastructures et la collectivité, donc qui profitent aux employés, les plus pauvres en priorité.
« For your convenience, DisneyPAC has implemented a payroll deduction system, through which your contributions to the PAC will be deducted from your weekly paycheck, »
Donc Disney sait qui accepte de contribuer et combien. Vous la sentez la pression sociale où les plus précaires vont se sentir obligés de contribuer, contre leur intérêt et potentiellement contre leurs croyances, par peur d’être mis à l’écart ?
« Your contribution is important to all of us, but I want to emphasize that all contributions are voluntary and have no impact on your job status, performance review, compensation, or employment, » writes Iger. « Any amount given or the decision not to give will not advantage or disadvantage you. »
Deux façons de le voir. Soit on a totalement confiance, et cette précision est la bienvenue. Soit on est en situation de dépendance, avec une société qui écrase un peu l’organisation interne, et cette précision aura surtout pour effet de rappeler que peut-être…
Même pas besoin d’effectivement vérifier les contributions de chacun. Cette simple phrase peut inciter certains à se poser des questions, à avoir peur, ou à contribuer au cas où parce qu’on ne sait jamais. Le pire c’est qu’ensuite Disney pourra dire qu’ils ont respecté leur engagement de ne pas avoir influencer les carrières sur ce critère. Magnifique.
Sur Ars Technica, détestable conséquence du financement politique à l’américaine.
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