« Il nous semble particulièrement stupéfiant qu’une institution dite indépendante, dépendant intégralement du budget de l’Etat et donc d’argent public pour rémunérer ses collaborateurs et assurer son fonctionnement, utilise ces moyens pour défendre des propositions relevant d’intérêts privés et contraires aux arbitrages et positions défendues par le gouvernement. »
— SACD, « Quand le Conseil National du Numérique va trop loin »
Oui, un syndicat privé, en la voix de son lobbyiste officiel, se plaint qu’une autorité indépendante puisse exprimer une opinion différente des choix du gouvernement en place.
Je passe sur l’accusation de défendre des intérêts privés. Pour la SACD tout ce qui est voulu par ses affiliés est de fait l’intérêt public et les positions contraires des intérêts privés. On en est à la caricature où c’est l’intérêt public de quelques dizaines de milliers d’affiliés contre l’intérêt privé des 65 millions de citoyens.
Quand une position publique échappe au contrôle des lobbyistes du droit d’auteur, c’est tellement exceptionnel qu’on a le droit à des lettre ouvertes pour se plaindre à la maîtresse au premier ministre. Ça veut tout dire.
Trop loin le Conseil du Numérique ? Disons qu’il casse le monopole des syndicats privés sur le sujet.
Laisser un commentaire