Il s’agirait, […] de taxer tous les paiements électroniques, comme les factures de restaurant… et pas seulement les achats d’actions ou d’obligations. En Suisse ces paiements sont de l’ordre de 100 000 milliards de francs par an. C’est énorme. Il s’agit d’environ 160 fois le PIB du pays.
Il suffirait de prendre 0,2% sur chaque transaction pour obtenir 200 milliards, soit davantage que l’ensemble des impôts perçus en suisse, qui est de l’ordre de 170 milliards. Une telle taxe, si elle était introduite, pourrait théoriquement remplacer tous les impôts actuels et permettrait de simplifier le système fiscal.
J’ai tendance à dire « si déjà nous avions une taxe Tobin concrète, fonctionnelle, sans exemption, ça serait bien » mais je dois avouer que l’idée est tentante. Contrairement à pas mal de systèmes fiscaux, il est assez difficile d’y échapper dès lors qu’un des interlocuteurs est en France, et très peu d’activités réelles (hors pur finance) seront bloquées par une telle commission (surtout si en échange on retire des impôts de l’autre côté).
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