En clair, la logique qui gouverne la fiscalité des « produits de première nécessité » n’a pas considéré que le savon en était un. Ce qui est évidemment discutable, qu’il s’agisse des produits d’hygiène féminine comme les tampons et les serviettes ou d’autres produits plus génériques.
L’association Georgette Sand, à l’origine de la demande de baisse de TVA sur les tampons et serviettes, grâce à une pétition qui a réuni 17 000 signatures, demandait d’ailleurs qu’une série de produits d’hygiène « de première nécessité » (savon, shampooing…) bénéficient du même taux.
Au delà de la question spécifique des serviettes et tampons, c’est un gros ménage qu’il faudrait faire dans les catégorisations de TVA. Le problème, c’est que ça risque de déplaire à bien trop d’intérêts.
La restauration en Guadeloupe et les ventes d’animaux vivants bénéficient du taux super-réduit de 2,1% qui sert aux médicaments et produits sanguins.
Les œuvres d’art, le cinéma, les livres et les spectacles vivants bénéficient du taux réduit des biens de première nécessité comme l’alimentaire, les appareillages pour handicapés ou les prestations pour personnes âgées dépendantes. Oh, c’est aussi le cas de la presse, y compris les jolies éditions Atlas (et associées) vendues au bureau de tabac.
Les zoos bénéficient du même taux intermédiaire que les médicaments non remboursés et travaux d’amélioration des logements.
Bref, chaque lobby a obtenu avec le temps de se placer plus ou moins proche du taux le plus bas. Bonjour les grèves et le mauvais buzz pour le gouvernement qui osera chambouler tout ça. Tout ça n’a plus grand sens.
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