Plus j’avance et moins je vois la valeur ajoutée de la norme EPUB. La folie du fixed layout est un long tunnel à sens unique qui mène au précipice. Quant à la complexification pour formaliser toutes les spécificités possibles, vu le niveau de support par les moteurs de rendu, elle vient à contre-sens de la valeur ajoutée pour le lecteur.
Je ne dis pas que tout ça est inutile, mais c’est probablement trop complexe, de toutes façons trop précipité par rapport à l’état du marché (autant vis à vis des moteurs de rendu que vis à vis l’état de l’art de la production).
Je bave depuis que j’ai vu quelques lignes sur une ébauche de EPUB 0. De simples fichiers HTML, dans un zip, avec un index.html à la racine, le tout rendu dans un navigateur web moderne classique. Il faudra probablement porter quelques améliorations typo dans les navigateurs web, mais c’est de toutes façons là que va l’histoire.
Oh, il faudra probablement formaliser un peu : Au moins symboliser un sommaire, une illustration de couverture, quelques métadonnées bibliographiques, et une liaison vers le chapitre suivant/précédent dans chaque sous-fichier. Rien d’insurmontable. Du RDFa pointant vers schema.org/Book plus des relations start, prev, next et toc feront très bien l’affaire dans un premier temps, et pourront facilement être étendus par la suite.
Certes, il y en aura qui voudront plus de richesse, comme avoir des miniatures de couverture différentes suivant la taille d’affichage dans la bibliothèque de l’utilisateur, mais c’est justement ce type de complexité qui va finir par tuer EPUB sans améliorer l’expérience utilisateur.
Nous n’échapperons de toutes façons pas à la convergence entre le livre et le web, j’espère juste qu’on le fera avant de se tirer une balle dans le pied.
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