À rapprocher d’un billet récent sur la fiscalité. Quand on mesure le poids des impôts, il est nécessaire de regarder ce qu’on a en retour. Petit tour dans le système de santé au Royaume Uni:
David Cameron, a présenté des excuses au nom du gouvernement et du pays tout entier après la publication mercredi du rapport accablant sur l’hôpital Stafford, où 400 à 1200 patients avaient succombé à diverses privations, entre 2005 et 2008. […] « les souffrances écœurantes et inutiles de centaines de personnes », « abandonnées par un système qui a ignoré les signaux d’avertissement et qui a fait passer les intérêts de l’entreprise et la réduction des coûts avant la sécurité des patients ».
[…]
Certains malades restaient étendus dans des draps souillés ou assis sur des pots de chambre pendant des heures. Les patients n’étaient souvent lavés qu’une fois par mois, ou n’étaient pas nourris. Parfois même, la nourriture était laissée à un endroit qu’ils ne pouvaient pas atteindre. En outre, les proches qui venaient leur rendre visite devaient parfois leur apporter à manger, jeter eux-mêmes les pansements usagés ou encore nettoyer les toilettes. « Certains patients étaient tellement assoiffés qu’ils buvaient l’eau sale des vases »
Notre système public est très loin d’être exemplaire, mais quand je regarde le graphique suivant sur le % du PIB attribué à la santé (9,8 % au Royaume Uni, 11,8% en France), je me dis que ce sont 2 points bien investis.
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