Le titre est trompeur : Nous parlons du milieu culturel. La question est bien posée :
L’écart de salaire entre un modeste maître de conférence sans grand succès scientifique et un titulaire de prix Nobel ou de médaille Fields n’atteindra qu’un facteur 4 (il pourra monter disons à 10 si le titulaire de prix s’expatrie dans un pays où on le rémunèrera mieux qu’en France, par exemple en Suisse). En revanche, les différences du monde artistique sont bien plus marquées : entre le musicien ou l’acteur qui vit dans la dèche en enchaînant prestations mal rémunérées et travaux alimentaires, et la vedette qui possède des maisons bien situées sur plusieurs continents, l’écart est considérable.
Pourquoi finance-t-on avec des exclusivités, des subventions et des régimes spécialisés de si mauvaises répartitions ? C’est encore plus vrai dans le domaine culturel ou il est loin d’être évident que des rémunérations gigantesques sont de nature à amener de meilleurs résultats. On sait depuis longtemps que la force de la culture est plus dans sa richesse et sa diversité que dans l’apparition de quelques meilleures ventes.
Privatisation des bénéfices, socialisation des coûts. C’est un bon symptôme que probablement il y a un autre équilibre à trouver.
Je ne suis par contre pas fan de la comparaison avec les footballeurs. Même si la subvention à ces derniers est anormale, les enjeux ne sont en rien similaires.
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