Quand un régulateur du SAMU de Bordeaux condamné pour non-assistance à personne en péril, on se demande si finalement ce n’est pas l’État ou le Samu qui devraient plutôt être devant le juge.
Concernant l’attitude du médecin lui-même, ça sera bien au juge de savoir s’il y a vraiment eu une attitude fautive ou négligeante (il y a eu première condamnation depuis, mais un appel est en cours), ou si c’est une erreur de diagnostic sans faute (non, le diagnostic n’est pas une science exacte).
Par contre ce qui ressort – et qui n’est pas nouveau – c’est que cette situation vient forcément aussi, de façon significative, du manque de moyens et des faibles ressources accordées. Quand on n’a que peu ambulances équipées et accompagnées d’un médecin, on ne les sort qu’en dernier recours et on a tendance à moins avoir de doutes ou moins répondre à ce qui pourrait être du confort.
Quelle que soit la cause, quelqu’un qui souffre n’aurait pas du être laissée sans diagnostique complet et sans accompagnement. Peut être le SAMU n’était-il pas adapté, peut être que SOS médecin ou qu’une consultation à domicile auraient permis d’avancer mais n’aurait-on justement pas du renvoyer l’appelant vers ces services ? Ces services auraient-ils répondu ? Nous avons un choix de société à faire sur les moyens en urgence, visiblement nous voulons tout et son contraire.
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