Merci pour ce billet percutant ! Je me souviens encore de la campagne « rue de la portière qui s’ouvre » qui s’adressait aux seul·es cyclistes et pas aux personnes conductrices ou passagères qui ouvrent les dites portières sans regarder. D’autant que les cyclistes ont bien besoin d’encouragements à rouler à plus d’un mètre des voitures en stationnement (et les automobilistes à comprendre et respecter cette distance de sécurité) et que ce n’était pas le message, limité à l’injonction au port du casque.
Il faudrait ajouter les réactions des non-cyclistes chaque fois qu’il est question de sécurité : « Oui mais les cyclistes roulent n’importe comment » qui s’applique à un nombre réduit de cyclistes et justifie que la sécurité de tou·tes ne soit pas prise en considération.
Au-delà du refus de sensibiliser les automobilistes à la sécurité des cyclistes, je me disais encore il y a quelques jours que le code de la route évolue mais que ses évolutions ne font pas l’objet de campagnes de sensibilisation, lesquelles restent abstraites (« faites attention ») plutôt que destinées à faire connaître de nouveaux aménagements ou à changer les comportements sur des points précis qu’on sait poser problème. On a un problème de manque de formation continue des usager·es et chacun·e roule selon ce qu’il ou elle a appris il y a dix, vingt ou trente ans, qui n’était déjà pas forcément adapté au contexte et l’est encore moins depuis (avec notamment la plus forte présence de vélos en ville), et en partie désappris avec l’habitude d’aller au plus facile.