Le problème n’est pas de manger la viande de l’autre mais plutôt de payer un coût supplémentaire caché et reversé à des associations religieuses ce qui est un comble dans un pays laïc.

« Envoyé Spécial n’a jamais cédé à la moindre pression »

En revanche, il est vrai que les consommateurs qui se fournissent dans les supermarchés ou les boucheries qui ne signalent pas la provenance précise de leurs bêtes achètent des viandes halal sans le savoir. « Quand Patrick Cohen assure sur France-Inter, ce 21 février, que cela ne change pas grand-chose, il se trompe. Car la bête abattue n’a pas été étourdie et il ne sait pas que quelques centimes perçus pour chaque kilo vendu sont reversés aux établissements religieux. » Il y a, selon Véronique Blanc, 400 sacrificateurs répartis sur tout le territoire français, qui collectent ainsi des sommes dont une partie sert à les rémunérer et l’autre à financer les établissements religieux, mosquées comme synagogues. Tous les religieux pratiquants qui se rendent dans une boucherie kasher ou halal s’acquittent, bien volontiers, de cette dîme prélevée sur tout achat. La France qui reconnait et défend la liberté de culte se doit d’autoriser cette pratique. « En l’occurrence, ce qui pose problème, reconnait Véronique Blanc, c’est que le client n’est, bien souvent, au courant de rien quand il achète sa viande et que la loi n’est pas respectée. »

http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/information/67946/abattage-halal-les-verites-de-france-2.html