L’insistance d’un membre des forces de l’ordre sur Twitter à crier au fake en prenant exemple de la verbalisation des SDF (qui n’était pas dans ma liste car l’argumentation est un peu plus complexe) et l’histoire du corbillard (qui est restée sur cette page moins d’une heure) m’a plutôt incité à me repencher sur mon jugement.

Il y a eu d’abord un temoignage de SDF verbalisé à Lyon, démenti par la préfecture, puis dans d’autres villes. Checknews a enquêté https://www.liberation.fr/checknews/2020/03/24/est-ce-que-des-sdf-ont-ete-verbalises-en-france-pour-non-respect-du-confinement_1782742

Certains (dont le membre dont je parle) semblent y lire une confirmation d’intox. Je ne suis pas d’accord.

Trois choses intéressantes dans l’article :

1/ Des familles trimbalées d’hôtels sociaux en hôtels sociaux toutes les 3 ou 4 nuits ont effectivement des problèmes. Je ne sais pas vous, mais des familles qui changent d’hébergement de secours plusieurs fois par semaine, j’appelle bien ça des sans domiciles fixe. Ce n’est pas qu’une question de vocabulaire, c’est du jugement du policier qui verbalise dont on parle. Que la personne soit techniquement à la rue ou en train de quitter son foyer du matin pour rejoindre son foyer du soir, ça ne change pas grand chose.

2/ Des gens déclarés comme SDF mais que la police ne considère pas comme tels. À défaut d’en savoir plus, croyons-les. Ils disent connaître leurs SDF.

Notez le bien puisqu’ensuite on dit qu’il y a des vrais SDF reconnus comme tels qui ont bien été verbalisés, mais parce qu’ils étaient agressifs lors du contrôle d’attestation.

Mais alors… ils connaissent les SDF et en contrôlent les attestations quand même ? Le serpent se mord la queue.

3/ On est justement en plein dans l’abus et l’arbitraire. On est en train de parler de détourner une amende pour défaut d’attestation afin de sanctionner une attitude virulente. C’est plus que problématique.