Ou alors (à prendre avec légèreté, je ne suis pas économiste) c’est juste une conséquence macroscopique du déconfort qu’implique la vie parisienne. On va rester dans l’exemple des cadres, je ne suis pas sûr que cette différence s’applique à tous les corps de métier, et en particulier pour les corps de métier où il n’y a aucun problème de recrutement. Deux illustrations : http://www.usinenouvelle.com/article/80-des-cadres-parisiens-reveraient-de-quitter-paris.N431552
http://www.lefigaro.fr/emploi/2007/06/02/01010-20070602ARTFIG91708-quitter_paris_pour_la_province.php

La situation est qu’un nombre suffisant de cadres est prêt à sacrifier une part de salaire pour avoir le confort de « La Province » (en généralisant), ou inversement un nombre suffisant de cadres n’envisagent de travailler à paris qu’avec un salaire supérieur à celui qu’il trouverait en province.

Or, la demande en cadres à Paris est forte, le « marché » comme dit précédemment va ainsi naturellement faire tendre le salaire d’appel moyen vers un salaire d’équilibre juste assez attractif pour combler la demande avec des cadres « réticents, mais c’est négociable ».

Ainsi macroscopiquement, la différence de salaire est portée par un choix tout à fait rationnel des cadres et une demande trop forte de la région parisienne.

A l’échelle d’une société, c’est un choix qui se fait de la même façon, selon les besoins en personnels dans les diverses antennes. Si l’antenne de Paris a plus de mal à recruter que les autres, les salaires d’appels seront montés, à supposer que la gestion RH soit rationnelle. Cela est également valable pour le recrutement d’experts pour une plate-forme pétrolière en Sibérie.
Si les antennes de Lyon et Paris ont le même niveau de difficulté à recruter, il n’y a ainsi également aucune raison que les salaires d’appels soient différents.

Ce qui pose la question : pourquoi la demande est-elle si forte à Paris, là où tout semble moins cher (locaux, salaires) en province?
Mais la réponse dépend de chaque société. De manière globale, c’est potentiellement dû à un historique de centralisation que personne n’ose défaire.