L’argument pour qu’il y ait cumul des paiements de droits dits « d’auteur » à chaque copie d’une œuvre, c’est que ce n’est pas un exemplaire de l’œuvre que vous achetez aux ayants droit, c’est un droit d’exploitation, non cessible, valable uniquement dans le cadre défini par l’ayant droit. Copier ce contenu nécessite donc, dans cette logique, le paiement d’un nouveau droit d’exploitation.
Lorsqu’on a un livre papier, le support ne permet pas de dissocier droit d’exploitation et contenu. Avec un contenu numérique dématérialisé, il est dissociable grâce aux DRM qui peuvent gérer ce droit d’exploitation comme voulu par les ayants droit. S’ils le veulent, le contenu peut devenir illisible au bout d’un certain temps, ne pas être transférable vers un autre appareil, voire être effacé si des problèmes de droits surviennent postérieurement à l’achat. Tout cela est déjà en place notamment avec Amazon.
Je suis tout à fait d’accord que tout cela limite de plus en plus l’usage, la diffusion, la création : un billet de blog est aussi une création, et imagine-t-on qu’un billet de blog ne puisse donner aucun lien ?
Comme d’habitude, en tant que « consommateurs », nous avons une parade : l’argent. Personnellement, je n’achète aucun livre numérique avec DRM.