Juste pour parler de l’aspect mépris qui est le cœur de la réaction alors que sur les droits, nous avons des idées qui ne doivent pas être trop trop éloignées à quelques notions près.

1. « en tant qu’aspirant photographe » L’acte de vouloir faire de la photographie professionnelle est un choix, mais un choix qui doit se comprendre dans son contexte légal. Faire ce choix est bien celui d’un choix d’une profession avec de très nombreux participants, les dit professionnels et le public avec une grande diversité de compétences. Il n’y a pas/plus de notions de professionnels, il n’y a pas d’ordres des photographes, ou besoin d’un diplôme pour faire de la photographie. Le talent du photographe qui est encore monnayable n’est pas l’œuvre mais l’expertise, c’est à dire le temps passé à le faire. Ce temps est plus ou moins cher en fonction d’une combinaison de ce talent, d’une reconnaissance professionnelle (validation par ses pairs et un public), etc.

Si tu comptes faire une carrière sur la vente de tes œuvres, tu te tires dans le pied. Ce n’est pas viable. Il en va de même des écrivains, de la musique, etc. Il y a un infime pourcentage qui gagnent leur vie de la création.

2. «  iStockphoto, Fotolia et consorts » jouent sur la même corde sensible que celles de Google et autres ou de… Ford (invention du travail à la chaîne), Apple (FoxConn), etc. C’est à dire une économie de maximisation des profits à grande échelle. On trouve quelquechose qui ne coûtent pas cher ou rien, qui est librement accessible et on le veut. C’est également le business en passant des éditeurs sur les livres du domaine public. C’est la réalité, ce n’est pas nouveau. Le fait que des gens acceptent de placer leurs photos sur ces réseaux conscientes ou pas est un choix et une réalité de la structure du partage de l’information de notre société en réseau. On peut vouloir être contre mais il faudra dire non à internet dans sa forme actuelle, car il faudra revenir à l’échange commercial de tous ceux que nous faisons.

3. « système Sacem, mais force est de reconnaitre que le boulot qu’ils font est un travail de fourmi et que ça a le mérite de collecter de l’argent qui va globalement (avec plein d’imperfections…) dans les poches des auteurs »

Oui et non. La phrase n’est pas fausse en soit, mais manque du contexte très important que ce n’est là qu’une minorité des auteurs et que l’ont fait miroiter à l’ensemble des professionnels pour justifier de sa continuité. C’est comme le rêve du self-made man aux États-Unis ou… du loto. Il y a bien sûr un gagnant et on ne parle que d’eux.

Je fais de la photo, j’écris des textes et je fais le choix volontaire de les avoir placé sous licence CC-BY car il n’y a pas d’activités professionnelles *raisonnables* autour de cela.