@twitter-119342686:disqus Éric : Certainement parce que les « bons » savent que le « cadre » de travail offert par les SSII ne permet pas dans la majorité des cas de faire les choses correctement, du moins suivant leurs critères et qu’en conséquence, ils ne s’y éclateront pas.
Les SSII ont beau chercher à s’acheter actuellement une vertue à grand renfort de campagne de communication/recrutement, au final, les deadlines sont commerciales et non techniques, les possibilités d’évolution limitées, les formations absentes (en formation, on ne bosse pas pour le client…), la qualité passe souvent après la rentabilité, j’en passe et des meilleures.
Il y a aussi le fait que les SSII travaille bien souvent sur du très long terme, et qu’en conséquence, le « bon » est confronté à une dette technique énorme ou utilisé en tant que pompier pour limiter cette dette technique ponctuellement en résolvant des problèmes urgent, qui ne manqueront pas de plus de réapparaître à court terme, car c’est alors le symptôme et non la cause qui est traitée.
À ceci s’ajoute de plus l’obsolescence des technologies et/ou des concepts ainsi que l’omniprésente de Java et dans une moindre mesure de .Net (« le marché, c’est 85% java, 10% .Net, et le reste, on ne sait pas ce que c’est et on s’en fout », citation entendu en direct de la bouche d’un directeur régional d’une grande SSII française), des technologies qui n’attire pas forcément les geeks qui utilisent souvent des technologies très différentes.
Il y a aussi le phénomène de la « grille salariale » qui fait que tout le monde dans une équipe de développement doit être payé de manière cohérente et similaire, indépendamment des compétences (même poste = même salaire, même si les compétences sont meilleures).
Un technicien payé plus cher qu’un chef de projet est par exemple une chose impensable dans une SSII française.
Bref, beaucoup d’explications sont possibles, mais en résumé, les SSII ne sont pas attractives pour un « bon » : trop de contraintes, pas assez d’éclate !