Je ne suis pas certain que la comparaison avec le mp3 soit la bonne. Le marché est différent. La même enseigne peut être pour ou contre les DRM suivant ses propres intérêts, suivant si elle est dominante ou pas, suivant si c’est un marché déjà ouvert ou encore en construction, etc.

Nous sommes pleinement d’accord que nous avons un problème de prix, et que ce problème de prix vient en grande partie des éditeurs. Quand un livre numérique se retrouve plus cher que le poche papier du même titre, c’est injustifiable.

Maintenant clairement tout est fait pour garder un écosystème fermé sur le Kindle. L’histoire de Bragelonne n’est pas non plus sortie d’un chapeau. Le fait qu’il semble (au premières réponses faites par Amazon) que la non information sur la présence de DRM sur la boutique Amazon soit volontaire n’est pas neutre.

Sur un marché encore non installé, où l’innovation est un argument fort, et où on cherche à rentabiliser les investissements matériels et logiciels sur la vente des contenus, retenir le client captif par DRM ou par des formats fermés, fait bien partie de la stratégie. Sur une reflexion purement économique, ils ont bien raison de faire du DRM sur les livres et du format ouvert sur la musique.

Peut être qu’Amazon serait heureux de pouvoir travailler sur des formats ouverts et sans DRM. J’en doute, mais je veux bien l’entendre. Pourtant, même si c’est malgré eux, c’est encore parce qu’ils proposent cela un peu trop facilement qu’on entretient la boucle avec les éditeurs.