Même si ça flatte mon ego de pouvoir me catégoriser comme créatif, ça ne correspond pas à l’intégralité de mon quotidien.
La possibilité de création n’émerge qu’en présence d’une latitude suffisante et de tâches suffisamment originales.
Si j’intègre une maquette sans challenge technique, si je code un backend trivial, je n’ai pas le sentiment de créer grand chose, même si ça exige un savoir-faire, des compétences techniques et de l’expérience.
Je réutilise des techniques, des patterns bien connus et documentés mais là encore point de création.
De même si les contraintes clients rendent le champ de manœuvres trop étroit et ne laissent place qu’à l’exécution et la fabrication.
C’est pareil avec les enfants, en leur laissant décider du sujet et des outils, ils s’investissent, s’expriment et s’épanouissent bien mieux que dans un milieu contraint.

Ce n’est heureusement pas l’essentiel de mes missions, mais généraliser ‘développer = créer’ me semblait abusif.

C’est aussi aux développeurs de se montrer force de proposition et d’argumenter. En se comportant comme simple exécutant, il sera difficile d’être considéré autrement.

Je rejoins Nico sur les confusions soigneusement entretenues entre intégrateur et concepteur, mais ça relève plus d’un problème d’honnêteté intellectuelle.