@Calimaq

Sauf que :

1. Vous dites vous-même : « un déplacement graduel qui s’est opéré dans les usages, puisqu’une partie des internautes qui utilisaient des systèmes de P2P pour échanger des fichiers se sont repliés au fil du temps vers des formules de streaming ou de DirectDownLoad, souvent payantes sous forme d’abonnement et/ou monétisées via de la publicité.

Mais ce basculement a été provoqué en partie à cause de la répression qui a frappé le téléchargement en P2P et dont la Hadopi est elle-même l’instrument. Elle a donc beau jeu de déclarer « partir des usages constatés », alors qu’elle a elle-même eu une responsabilité dans la modification de ces usages ! »

Vous convenez donc vous-même que la répression a conduit à un déclin de l’utilisation du P2P.

2. Philippe Aigrain propose notamment de légaliser tout le P2P, non ?

3. Vous indiquez en commentaire « Ce que constatent les études sur les comportements des consommateurs, c’est que le partage illégal de fichiers (non-marchand comme marchand) conduit à une augmentation de la consommation des biens culturels, mais cela joue sur des éléments comme les achats de biens physiques, la fréquentation des cinémas et des concerts, voire sur la consommation d’offre légale numérique ».

Aussi, même si le niveau de consommation global des biens culturels peut être maintenu, voire augmenté, ce ne sera pas sur les mêmes produits. Il y a donc bien des produits qu’il faut protéger à la base. Si tous les e-books sont disponibles en P2P, peu risquent d’en acheter. Des études sur l’économie du don ont montré que le don restait somme toute toujours résiduel. Réaliser des conférences et des ateliers et…. Ce n’est pas forcément le même métier… et cela accapare du temps qu’on a plus pour écrire, non ?

4. La Hadopi cherche quand même à mettre à contribution les plateformes, non ?