Justice folle sur le numé­rique

Notre justice est folle. Bon, celle des US, mais ça aurait pu se passer ici.

No-ip est un service qui permet à des inter­nautes de donner un nom public à leurs machines person­nelles pour pouvoir y accé­der faci­le­ment depuis Inter­net. On parle de millions d’uti­li­sa­teurs.

Ce service a été anec­do­tique­ment utilisé par des logi­ciels malveillants pour infec­ter des machines sous Micro­soft Windows.

Réac­tion : Micro­soft s’adresse à la justice pour faire cesser le problème (plus exac­te­ment ici : filtrer les accès malveillants et réus­sir à en tracer l’ori­gine). La justice lui délègue tota­le­ment la gestion des noms de domaine No-ip corres­pon­dants.

Bien entendu Micro­soft n’a pas eu l’in­fra­struc­ture suffi­sante pour gérer le trafic et le service No-ip s’est partiel­le­ment écroulé, lais­sant les utili­sa­teurs dans le noir.

À vrai dire tout se serait bien passé que le scan­dale serait quand même là. La justice vient de donner à Micro­soft, qui n’est pas ciblé par les attaques infor­ma­tiques mais unique­ment concerné indi­rec­te­ment parce que ça exploite des failles de son OS, l’ac­cès aux noms de domaine d’une société tierce à qui on ne reproche rien.

Avec ça Micro­soft contrôle (et ici a fait s’écrou­ler) le busi­ness d’un tiers, peut en tracer le volume, les clients, les services utili­sés, etc. Sans compen­sa­tion aucune.

Tout ça sans même avoir contac­ter No-ip pour tenter de résoudre le problème en colla­bo­ra­tion initia­le­ment.

Vous avez un .com ? prenez peur.

 


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