Vous me faites très peur. Non, sérieusement.

Bon, déjà je crois que vous n’avez pas lu la partie en italique. C’est de la curiosité, et en répondant sur le « il ne faut pas le faire » ou « ça ne sert à rien » ça répond franchement à côté. J’aurai bien aimé supprimer ce second commentaire mais Tenhaku a fait une réponse qui me fait bondir.

On a le droit mais à condition de demander l’autorisation ? quid si on nous refuse l’autorisation ? à quel titre ? C’est tout juste si tu ne légitimes pas de restreindre les droits publics « parce qu’on pense que peut être… ».

Bien sûr que tout ce qui n’est pas interdit est autorisé. C’est le propre même d’un état de droit, la différence avec le royaume de l’arbitraire. C’est un des constituant de la déclaration des droits de l’homme qui nous vient de notre révolution. Je ne souhaite pas invoquer la CDH pour le billet de départ, mais pour répondre au dernier commentaire de Tenhaku c’est furieusement approprié.

Du coup, attention, ce qui suit est dans un contexte général, pas spécifique à la question initiale du billet :

Le juge interprête la loi dans le sens qu’il l’applique à une situation particulière. Par contre il ne peut pas créer des interdictions qui n’existent pas. Si ce n’est pas interdit, c’est autorisé et il sera au contraire là pour défendre tes droits. Le juge ne décide pas si c’est « bien » ou « mal », ni si c’est « normal », « souhaitable », « idiot », ou « peut être pour faire quelque chose de mal ».

Le pire c’est ce qui suit. De ce qui est écrit le problème est celui d’idiots qui ont utilisé un droit garanti sans demander la permission ? Mais c’est scandaleux d’utiliser ses droits selon vous ? Les droits ne s’usent que si on ne s’en sert pas. Ce serait plutôt ceux qui auraient voulu utiliser ces droits et qui se sont retenus qu’il faudrait mettre à l’index. C’est à cause d’eux que plus tard il devient « anormal » d’utiliser ses droits.

Tu le montres très bien toi-même puisque c’est ce que tu mets en application : Tu milites pour que le droit ne soit pas utilisé sans autorisation de ceux contre qui justement il doit prémunir. Et tu le justifies par une présomption de culpabilité pour un délit tiers. Je ne dois pas vivre dans votre monde, et sérieusement le votre ne me fait pas envie.

Pour revenir au sujet de départ :

Certes, certains font ensuite de la diffusion, mais si c’est ce dernier point et uniquement celui ci qui est illégal, c’est celui ci qu’il faut combattre. Surtout que dans notre cas la copie privée est justement vue dès le départ comme une exception au droit de l’auteur donc jamais au grand jamais le droit de l’auteur ne pourra être un motif à dégager l’exception. Ce serait lui nier tout son statut.

« Donc tant qu’un texte de loi ne te dira pas » : Justement, il le dit, du moins c’est ma lecture et ce que je souhaitais voir détaillé, infirmé ou compléter. Il dit que tu as le droit de faire une copie privée, et il dit qu’il est interdit de diffuser et ce que tu risques dans ce cas.

Parce que je serai plutôt d’accord avec vous que ce n’est pas malin et que probablement la loi y ferait obstacle. Mais plutôt que de trouver normal qu’on raye des droits « parce que », je cherche un fondement juridique, ou à expliciter si c’est vraiment autorisé.

Dans le cas contraire tout ce qu’on fait c’est subir la pression médiatique. Ça se voit d’ailleurs très bien dans le fait que l’article sur les musées ne choquera personne mais dès qu’on parle de film ou de musique (qui font beaucoup d’opérations de communication) ça devient plus gênant.