« Les commerciaux qui font des sacrifices » est sous-jacent d’une culture où le motto est « je deviens commercial pour les bonus » et non pas « je deviens commercial parce que j’aime cela. » J’ai vu des développeurs et j’ai dû me battre contre de talentueux développeurs qui travaillaient trop pour gagner plus. C’est le même principe. Le salaire unique n’est pas l’unique raison d’un système, la qualité de vie, etc, l’est aussi. Tu ne pratiques rarement la justice par une inégalité de moyens. D’autant plus que dans ton diagramme au-dessus, la justice revient à payer moins ceux qui sont le plus nantis.

Les gens qui ne s’impliquent pas, qui tirent au flanc, dans une entreprise sont moins dangereux que les gens hyper-compétitifs. Le problème de motivation venant souvent d’une désaffection vis à vis de l’ensemble du projet, ou d’un malaise par rapport à l’environnement. Le salaire et les primes ne sont pas les moteurs de la qualité de ton investissement. Ils peuvent attirer la quantité de l’investissement, mais ce n’est pas bon non plus pour l’entreprise.

La possibilité d’être moins « compétitif » et moins « motivé » au sein d’un corps social est en fait très importante à l’harmonie de ce corps social. C’est une valeur que nous oublions souvent car notre lavage de cerveau de notre implication dans la société tient par « être socialement actif signifie être un bon employé. » L’enjeu est souvent face aux macros-systèmes. Les petites structures sont plus résistantes à ces expérimentations sociales, car la société extérieure exige une linéarisation des processus pour les gros volumes par soucis d’efficacité et d’optimisation… encore un autre enjeu quand cela tient au social.

Je suppose que le salaire unique n’est pas la seule expérience sociale menée au sein de leur entreprise.