À long terme, ça ne change rien ; ce sera toujours aussi dangereux.
En plus des craintes légitimes d’être identifié, que vous semblez sous-estimer largement :

« Pour modérer : La partie identification n’est généralement qu’une chaîne de caractères obscure et indéchiffrable. Même si vous arriviez à l’extraire, seul le distributeur d’origine saurait faire la relation avec des noms ou coordonnées. »
Vous vous bercez d’illusions à ce sujet. Vos données seront partagées à des tiers, perdues ou extraites de force. La NSA ne se gêne pas pour hacker les réseaux qu’elle veut. Le fichiers des données client de Virgin s’est vendu à 122 € après la chute de celui-ci. De manière plus générale, les sociétés privées sont forcées de collaborer avec les régimes locaux (quand elles ne le font pas de bon cœur comme Microsoft…). Enfin, nous ne sommes clairement pas à l’abri : que croyez-vous que feront Aube Dorée ou le FN feront lorsqu’ils seront au pouvoir ?
Évidemment, les livres numériques ne sont pas le seul, ni même le principal problème. Mais c’est un élément d’un ensemble plus vaste. D’une société de surveillance de masse qui va faire mal.

… Il y a également une dépossession de l’objet, puisqu’on achète plus un livre, mais le droit de lire. C’est donc une stratégie basée sur la crainte, qui exploite ou promeut la peur de partager.

Tout aussi important : la dégradation de l’œuvre, qui était clairement considérée comme envisageable par les tenants de cette méthode : « remplacer des mots par des synonymes » (sic !), ou « modifier la ponctuation » (!). C’est inacceptable.

En plus de ces aspects mortifères, qu’en est-il de la technique ? Un diff et c’est réglé ? Une fois encore, seuls ceux qui piratent ne seront pas lésés.
Vous savez comme moi que ce système ne bénéficie qu’aux grandes maisons d’dition, pas aux auteurs. Tout cela étant bien sûr à mettre en perspective avec les problèmes habituels des releases officielles (faible disponibilité, basse qualité, ou pire : censure).

Alors je sais bien que ce n’est pas forcément facile, mais si ces mêmes éditeurs pouvaient utiliser plutôt leur temps et leur argent à donner de la confiance aux clients… Si tous leurs commerciaux réfléchissaient à de nouveaux modèles économiques plutôt que de consolider celui-là, ne finiraient-ils pas par trouver de nouvelles choses ?
Note : amha, les deux peuvent fonctionner en parallèle ; il a bien été montré que les « pirates » consommaient trois fois plus.