Je pense que le le mot « service » a perdu son sens, et encore plus au niveau du Service Publique.
Pour prendre un exemple que je connais bien, je cherche un mode de garde pour mes 3 enfants.
Les listes d’attente en crèche sont longues comme le bras, et bien souvent, on nous a répondu que nous n’avions pas besoin de place puisque ma femme était en congé parental… sauf que ma femme veut retravailler et que pour pouvoir le faire, il faut pouvoir faire garder les enfants.
Faire passer ce message pourtant simple et briser ainsi le cercle vicieux a été très loin d’être évident.
Je passerais de plus sur le fait qu’il faut se débrouiller pour gérer les jumeaux à l’arrivée à la garderie car personne n’est disponible pour s’occuper des enfants (un comble dans une structure dont s’est précisément l’objectif), les repas et les couches qu’il faut amener, etc.
En bref, la structure assure la garde des enfants, et c’est tout, c’est déjà pas mal, et il faut s’estimer heureux d’avoir une place.
Les horaires sont de plus bien fun, puisque les structures ferment pour la plupart à 18 h, voir 17 h 30, ce qui est on ne peut plus pratique lorsque les parents travaillent jusqu’à 18 h et ont 30 à 45 minutes de transport avant de pouvoir récupérer les enfants.
Et de plus,certaines structures sont financées indirectement par l’État  via la CAF qui la menace de fermeture en coupant les subventions si toutes les places ne sont pas occupées.
Et on arrive au nœud du problème : l’argent, qui semble être inépuisable pour aider d’autres pays (certes dans la panade, mais bon…) et éponger des dettes qui ne sont pas les nôtres (comme si nous n’en avions pas), voir pour faire des pubs idiotes pour promouvoir des lois liberticides, mais qui, bizarrement devient indisponible pour des services de premier plan comme la santé, l’éducation (je passerais sur l’état des locaux de certaines écoles du Nord) ou l’accueil des jeunes enfants qui faciliteraient pourtant grandement la vie à ceux qui travaillent pour financer ces services.