Sépa­rer les choses

  1. Je comprendre sans pour autant accep­ter.
  2. Je peux accep­ter sans pour autant comprendre.
  3. Je peux expliquer sans pour autant justi­fier
  4. Je peux critiquer les actions ou les paroles d’une personne dans un contexte précis ou sur un sujet précis sans pour autant reje­ter tout ce qu’elle a pu dire ou faire par ailleurs, ni aucu­ne­ment soute­nir ses oppo­sants.
  5. Je peux défendre les paroles, les actions ou les droits d’une personne dans un contexte précis ou sur un sujet précis sans pour autant accep­ter tout ce qu’elle a pu dire, faire ou repré­sen­ter par ailleurs, ni reje­ter ses détrac­teurs.
  6. Je peux reje­ter ou adhé­rer à des idées ou des propo­si­tions sans pour autant me sentir proche de tous ceux qui font de même.
  7. Je peux refu­ser un argu­ment, un moyen d’ac­tion ou une forme quel­conque tout en soute­nant le fond ou l’in­ten­tion.
  8. Je peux accep­ter ou refu­ser un élément sans forcé­ment avoir le même juge­ment sur tous les autres, fussent-ils liés ou partie d’un même tout.
  9. Je peux ne pas savoir, préfé­rer y réflé­chir, ou même ne pas souhai­ter m’ex­pri­mer sur un sujet sans que ce ne soit inter­pré­table comme un soutien ou un refus.
  10. Je peux avoir une posi­tion diffé­rente dans un cas géné­ral et dans un cas parti­cu­lier, ou même ne pas avoir de posi­tion du tout dans un des deux cas.
  11. Je peux avoir une opinion ou une posi­tion sur un point précis sans en avoir sur d’autres, quand bien même ils sont liés.
  12. Je peux être proche d’une personne sans parta­ger, soute­nir ou caution­ner ce qu’elle dit ou ce qu’elle fait.
  13. Je peux discu­ter avec quelqu’un et entendre ou comprendre ses opinions, sans pour autant les parta­ger.
  14. Je peux faire partie d’un groupe sans forcé­ment en parta­ger l’in­té­gra­lité des posi­tions ou consi­dé­rer qu’il est parfait.
  15. Je peux défendre une personne ou un groupe sans pour autant m’en sentir proche, m’y affi­lier ou en parta­ger les posi­tions.
  16. Je peux trou­ver quelque chose inté­res­sant sans pour autant l’ai­mer, le souhai­ter, le caution­ner ou le défendre.
  17. Ce que je pense, dis ou fais dans un certain contexte ne vaut pas toujours dans d’autres contextes, même si je n’ex­pli­cite pas toutes les limites en détail à chaque fois.
  18. Je peux mal m’ex­pri­mer, me trom­per, apprendre ou chan­ger d’avis. Ce que j’ai pu dire, faire ou penser ne reflète pas toujours ce que je dis, fais ou pense aujourd’­hui ni ce qu’il en sera demain.
  19. Je peux parler d’un cas précis sans me sentir obligé d’avoir à parler ou d’avoir parlé par le passé de tous les autres cas ou tous les autres sujets qui pour­raient être perti­nents ou simi­laires, et ce sans que cela ne cache une préfé­rence cachée quel­conque.
  20. Je peux accep­ter un argu­ment, un moyen d’ac­tion ou une forme quel­conque tout en reje­tant le fond ou l’in­ten­tion.

Le monde est complexe, et moi aussi. Je me réserve le droit de ne pas toujours avoir une posi­tion simple ou simpliste, d’au­tant que j’ai moi aussi mes contra­dic­tions, même si elles ne me rendent pas toutes fier.


Je suis agacé que tout ça doive être rappelé mais main­te­nant c’est fait.

Si on évitait les amal­games par asso­cia­tion ou par oppo­si­tion, on évite­rait beau­coup de non-sens (et on gagne­rait un peu d’hon­nê­teté intel­lec­tuelle).


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